Farès Aggoun est ce type de latéral gauche, sobre et efficace que tout entraîneur aimerait avoir dans son effectif. Son parcours est instable. Après une saison en junior au MCA, il a passé trois ans au PAC avant un tour à Tiaret, à Médéa, à la Saoura et à Relizane. A 28 ans, il semble avoir atteint la maturité au sein du CABBA. Coup de projecteur sur un arrière voyageur. Le Soir d'Algérie : Après une victoire sur l'USMBA, le CABBA grimpe à la 8e place avec 29 points à 7 points du premier relégable. Le maintien est en bonne voie ? Farès Aggoun : Oui, cette victoire nous a permis de respirer un peu mieux. Nous sommes dans la dynamique de nos quatre dernières rencontres avec trois victoires et un nul. Nous avons repris confiance, mais le maintien n'est pas encore assuré. D'autant plus que les deux prochaines journées vous proposent un déplacement difficile à Aïn M'lila face à l'ASAM qui a besoin de points et la réception du PAC qui joue le podium. L'ASAM est un concurrent direct pour le maintien. Ce sera un match à six points. On ira là-bas pour ramener au moins un nul et surtout ne pas perdre pour garder cette confiance qui nous anime. Et ensuite, ce sera la venue du PAC où vous avez évolué pendant trois ans et qui fait peur à tout le monde. Le PAC fait un parcours remarquable mais nous aussi, on a un bel effectif et nous savons gérer les matchs à domicile. Mais, avant cela, il y a cette rencontre face à l'ASAM à l'extérieur. Benguit, le transfuge du PAC à l'USMA, était content de retrouver ses ex-coéquipiers. Ce sera un match spécial pour vous contre le PAC ? Cela fait longtemps que j'ai quitté le PAC. Je suis resté en contact avec quelques joueurs, mais aujourd'hui, je porte les couleurs du CABBA que je défends et je le ferai pour assurer le maintien le plutôt possible. Etes-vous surpris par l'étonnante progression de votre ancien club, le Paradou qui pointe à la troisième place derrière l'USMA et la JSK ? Le PAC est une équipe bien connue. Elle possède actuellement un très bon groupe avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis plusieurs années, ce qui veut dire que la cohésion e les automatismes sont là. Je ne suis pas du tout surpris par les bons résultats du PAC. C'est le fruit d'un travail méthodique et sérieux et sincèrement, le Paradou mérite amplement cette troisième place. Vous êtes un défenseur et derrière vous, il y a un certain Chaouchi dans les buts. C'est rassurant d'avoir un gardien international expérimenté comme lui ? Oui, bien sûr. Chaouchi est bien connu, c'est pratiquement une légende. Quand il est dans la cage, cela vous rassure et vous donne une certaine confiance d'autant plus que c'est lui qui nous dirige. On a remarqué qu'il crie souvent sur ses défenseurs. C'est normal. C'est lui qui est derrière nous et qui vit bien le jeu. Alors, il crie pour nous replacer. Nous avons confiance en lui et lui aussi, et tout ceci est positif et bénéfique pour toute l'équipe. Vous avez 28 ans, et vous évoluez comme latéral gauche. C'est un poste où il n'y a pas beaucoup de joueurs qui excellent en Algérie. Est-ce que vous rêvez de l'EN ? Pour moi, l'âge n'est qu'un chiffre. Personnellement, j'essaye de me donner à fond à chaque rencontre. Je fais tout pour être le meilleur à mon poste. Maintenant, tout joueur rêve d'évoluer en sélection nationale. Alors, si j'ai la chance d'y être, elle sera la bienvenue. «Inch'Allah», j'espère que je l'aurai un jour. Dziri Billal, votre coach, nous a déclaré que le maintien est son seul objectif. Qu'en pense le joueur que vous êtes et qui est directement concerné ? Moi, comme je viens de vous le dire, je pense que l'on doit assurer le maintien le plus vite possible en engrangeant le maximum de points. Et vous croyez que vous en êtes capables ? Je crois que oui, d'autant plus que si on parvient à assurer ce maintien, on pourrait même viser la sixième ou même la cinquième place, vu que l'écart de points n'est pas aussi grand. Propos recueillis par Hassan Boukacem