Pour ce quatrième vendredi de manifestations populaires contre le pouvoir, de nombreux manifestants dans une ambiance conviviale ont convergé au centre-ville de Mostaganem en début d'après-midi pour exprimer cette fois leur total rejet des annonces faites lundi passé par le Président Abdelaziz Bouteflika. La rue s'est, de nouveau, exprimée à Mostaganem pour dire un non catégorique à l'offre du pouvoir et réclamer le départ du président de la république. Les manifestants ont réclamé une transition démocratique mais sans Bouteflika. «C'est au peuple et à lui seul, d'imposer son agenda pour mettre en œuvre la transition démocratique», ont réclamé à haute voix les manifestants hostiles au prolongement du quatrième mandat. Munis des emblèmes nationaux et autres pancartes portant des inscriptions hostiles au gouvernement, les protestataires ont scandé des slogans exprimant le ras-le-bol du système tout en affirmant leur soutien aux forces de sécurité. Depuis l'esplanade de la mairie lieu du rassemblement habituel pour le départ de ce sit-in, les manifestants ont par la suite sillonné les principales artères de la ville tout en insistant sur le caractère pacifique de la marche «silmia, silmia». Un important dispositif sécuritaire mais discret des policiers suit les marcheurs à l'heure où nous écrivons ces lignes. A. B.