A Tizi Ouzou, l'effervescence contestataire qui s'est saisie de la rue depuis la journée mémorable du vendredi 22 février 2019 ne faiblit pas. Il ne se passe presque pas une journée sans voir des citoyens investir l'espace public, à l'appel d'un syndicat, organisation, collectif professionnel ou corporatiste, relayer les mots d'ordre popularisés, à l'occasion des quatre rounds de la mobilisation de ces derniers jours. Après les avocats, les magistrats, les jeunes promoteurs sous la conduite du collectif d'appui à la micro-entreprise et les syndicalistes et les travailleurs de l'Algérienne des eaux qui sont sortis, dans la journée de samedi dernier, pour manifester leur rejet du système et leur refus de la feuille de route proposée par le pouvoir, c'est aux journalistes d'investir la rue pour la deuxième fois. Les représentants locaux de la presse nationale des secteurs public et privé, ont été nombreux à prendre part au rassemblement organisé, hier, dimanche, au niveau du mémorial dédié aux journalistes assassinés. «Les journalistes, au même titre que l'ensemble des segments et franges de la société, restent mobilisés et engagés pour mettre fin à ces pratiques autoritaristes qui ont plongé le pays dans une crise multidimensionnelle et une impasse historique, empêchant l'émergence d'une véritable démocratie», lit-on sur la déclaration de la corporation journalistique pour qui cette ultime mobilisation vient en réponse à la dernière offre politique du pouvoir qui, selon les journalistes de Tizi Ouzou «persiste dans sa fuite en avant et rame à contre-courant de la volonté populaire». Signalons que des avocats du barreau de Tizi Ouzou, des représentants des parlementaires et élus locaux du RCD et du FFS, le P/AP W de Tizi Ouzou ainsi que le secrétaire général du syndicat des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) ont pris part au rassemblement auquel a appelé le collectif des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou. S. A. M.