Les journalistes et correspondants de la presse à Tizi Ouzou ont observé un rassemblement devant le mémoriel des journalistes sis à l'entrée Ouest de la ville des Genêts pour dénoncer la censure et le chantage, imposés aux journalistes des médias publics et privés. «Etant conscients que notre mission, en tant que journalistes, repose sur un principe universel, à savoir celui d'informer librement et en toute responsabilité et, par-dessus tout, étant partie intégrante de ce peuple en lutte, nous journalistes, nous ne pouvons rester en marge de cette dynamique citoyenne de dimension nationale et à grande portée historique», lit-on à travers l'appel lancé pour cette manifestation. Les membres de la famille de presse locale auxquels se sont joints des représentants de la société civile, des partis politiques et des avocats du barreau de Tizi Ouzou, s'étaient donné rendez-vous pour réclamer aussi un changement radical du système. Durant ce rassemblement initié par un collectif de journalistes locaux, des membres de la famille de la presse ont, après avoir observé une minute de silence à la mémoire des journalistes assassinés durant la décennie noire ou disparus, pris la parole pour rappeler les slogans de la manifestation. «La liberté de la presse qui est le corolaire de cette liberté d'expression et le moyen sans lequel elle ne peut exister, ne cesse, jusque-là hélas, de subir des assauts visant son étouffement. Elle est une victime majeure du système. Chantage, pression multiformes et censure sont les procédés et artifices usités par les tenants du système autoritariste en place pour réduire les espaces d'expression et de libre parole et spolier le peuple de son droit de savoir et de s'informer», lit-on à travers une déclaration du collectif de journalistes initiateur de cette action. «Oui à une presse libre et libérée de toute censure, chantage et contrainte. Basta à la propagande et la manipulation ! Pour le respect de la voix du peuple. Oui pour un changement radical du système. Halte à la confiscation de la liberté de la presse et de la voix du peuple ! Halte au détournement de la marche du peuple vers sa libération effective. Halte à la propagande et la manipulation. Halte au harcèlement des journalistes et, solidarité avec nos confrères victimes de pratiques dictatoriales», sont autant de slogans retenus pour cette manifestation. A peine les prises de paroles terminées, les journalistes de Tizi Ouzou ont ensuite improvisé une marche le long de la rue Abane-Ramdane jusqu'au rond-point jouxtant la première sûreté urbaine, communément appelé carrefour Djurdjura. Sur les banderoles brandies par les journalistes de Tizi Ouzou, plusieurs slogans y ont été portés revendiquant plus de liberté dans l'accomplissement de leur mission d'informer le citoyen, leur opposition au 5ème mandat du président de la République Abdelaziz Bouteflika et, le changement du système politique.