Pour le 6e vendredi consécutif, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour exiger le changement radical du système en place et ses pratiques. Ces marches de contestation, qui vont en s'amplifiant, n'ont pas été les seules manifestation car, plus d'une fois, d'autres catégories sociales se sont exprimées avec les mêmes revendications du changement, telles que le collectif des avocats , les étudiants, les employés de l'APC. A Khemis Miliana, à l'instar des autres vendredis, les manifestants jeunes et moins jeunes, encore plus nombreux , une dizaine de milliers se sont donné rendez-vous devant le siège de l'APC avant d'entreprendre la marche. Des centaines de motocyclistes, emblème national brandi, avertisseurs à fond, ont effectué le même parcours que les vendredis passés, à savoir le boulevard Belssaâdi jusqu'au carrefour Souffay, puis par la déviation sud et retour devant le siège de l'APC. Comme les autres vendredis, l'imposant cortège est reparti pour emprunter le boulevard Bougara jusqu'à l'entrée ouest pour revenir au carrefour de Hay-Salem et s'arrêter, encore une fois, face au siège de l'APC. Tout au long de la marche, les mêmes slogans étaient lancés à l'unisson par des milliers de voix, à savoir « Nous ne voulons plus de vous, dégagez » ; « Place aux jeunes » ; « Pour une Algérie démocratique ! » ; « L'armée et le peuple tous des frères». A Aïn Defla, le chef-lieu de wilaya, après la prière du vendredi, des milliers de manifestons ont déferlé vers l'esplanade du complexe sportif, des jeunes et des moins jeunes, quelque 5 à 6 000 selon les estimations, ont sillonné le boulevard Emir-Abdelkader jusqu'à la sortie est de la ville brandissant l'emblème national et lançant les slogans de l'heure : « L'article 102 arrive trop tard il aurait dû être activé en 2014 » ; « Maintenant dégagez tous» ; « La contestation ne s'arrêtera qu'après la satisfaction des revendications populaires ! » Arrivée à l'entrée est de la ville, la manifestation s'est poursuivie, encore plus dense, en s'engageant sur la route de déviation sud pour revenir au centre-ville. A Miliana, ils étaient entre 2 500 et 3 500 manifestants à prendre part à la marche qui a sillonné les principales artères de la ville à partir de 14 heures. En passant devant le siège de la Wilaya, parmi les slogans qui fusaient de partout, à l'unisson : « FLN dégage » ; « L'article 102, il fallait en tenir compte il y a 5 ans .» Karim O.