L'ex-président du FCE et patron du groupe ETRHB a été interpellé, hier dimanche, tôt le matin à la frontière algéro-tunisienne. Alors qu'il s'apprêtait à quitter le territoire national en direction de la Tunisie, Ali Haddad a été interpellé au poste frontalier d'Oum-Tboul, dans la wilaya d'El Tarf. On ignore jusqu'à maintenant les circonstances exactes de cette interpellation. Mais selon l'ex-député et membre du bureau politique du Parti des travailleurs, Smaïn Kouadria, contacté par Actu'fil, l'homme d'affaires était en route pour la Tunisie à bord d'une Volkswagen de couleur noire immatriculée à Alger, année 2014. Il avait sur lui, selon Kouadria, «deux passeports algériens, deux permis de conduire et quatre téléphones mobiles et des sommes d'argent de 5 000 euros,100 dollars et 41 millions de centimes. Ce qui a d'abord attiré l'attention des douaniers au niveau du poste d'Oum Tboul». Et parce que les jets privés sont interdits de vol depuis trois jours, Haddad, qui ferait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire national (ISTN) depuis 48 heures, a pris la route. Et les questions, aussitôt cette interpellation rendue publique, n'ont pas manqué d'être posées : y a-t-il eu une autorité judiciaire qui a émis un mandat d'arrêt ou un mandat de recherche ? S'agit-il d'une simple opération populiste qui visera bien d'autres leviers financiers du système en place visant à satisfaire la rue qui réclame le départ de tous les symboles du régime en place depuis 1962 ? Avec le risque sérieux de dérives, voilant mal une résistance farouche au changement. K. M.