Après la marche de lundi ayant enregistré la participation de centaines d'employés de plusieurs secteurs de la Fonction publique (CHU, LNHC, ENMTP, EPE Cazel, SETE, ETR…), ce fut, hier, au tour des travailleurs de nombreux autres secteurs d'activités , à l'image de Naftal, Sonelgaz, la DJS et les retraités, de descendre une énième fois dans la rue pour réclamer un changement radical du système politique en place dans le pays depuis l'indépendance. La foule imposante de travailleurs et de retraités a sillonné, vers 10h, les principales artères de la ville de Béjaïa en reprenant en chœur des slogans exigeant le départ du système. Les travailleurs manifestants ont également entonné des chants fustigeant et réclamant le départ de Sidi Saïd, le patron de la centrale syndicale UGTA. Peu après la manifestation des travailleurs et des retraités observée dans le calme et une parfaite organisation, ce fut aux étudiants, les enseignants et les employés de l'Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, de réinvestir la rue pour crier leur colère face au régime politique en place. Comme tous les mardis depuis la révolte populaire du 22 février dernier, la communauté universitaire de Béjaïa a tenu à réitérer, à travers une imposante marche entamée du campus universitaire de Targa-Uzemour vers le siège de la Wilaya, l'exigence du départ du système et de l'ensemble des symboles politiques qui l'incarnent . «Système dégage !», «Pouvoir au peuple !» ,«Non à la transition guidée par la mafia !», «Pour une université publique gratuite et de qualité», ont été autant de slogans scandés par la communauté universitaire de Béjaïa avant de se disperser dans le calme en milieu de journée . A. Kersani