Comme un rituel du vendredi, les Belabbesiens ont aussitôt après salat djoumouaâ rallié la place Carnot, symbole des manifestations de la société civile par la force des événements que vit actuellement l'Algérie pour se soulever pacifiquement contre le pouvoir actuel et les dernières désignations faites en respect des textes de la Constitution. Les manifestants ont réitéré leurs exigences « Nous ne voulons pas de l'article 102 mais de l'article « sans eux ». Toutes les figures ayant fait partie du pouvoir contesté doivent disparaître de l'«écran», ont déclaré les manifestants que nous avons interrogés. Nous exigeons même plus : ceux qui étaient corrompus ou ayant fait allégeance à la corruption doivent répondre de leurs actes, ont fait remarquer des jeunes drapés de l'emblème national. Les manifestants se sont attroupés sur cette place située face à une institution juridique qu'est le tribunal de première instance. Dans les artères avoisinantes à la place, des jeunes en moto et des automobilistes ponctuaient la manifestation par des klaxons répétés. La contestation était là, bien palpable mais dans le respect des uns et des autres parmi les manifestants qui, enorgueillis par l'admiration de l'étranger par cette démonstration de force pour faire aboutir leurs revendications, ont redoublé de sérénité et de civisme tout en scandant des slogans pour le renouvellement radical du pouvoir actuel. La manifestation des Belabbesiens ne semble pas décroître puisqu'ils étaient des milliers à occuper le centre-ville lors de cette manifestation qui faut-il le rappeler, n'a enregistré aucun incident jusque-là. A. M.
