Etudiants, enseignants et travailleurs de l'Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont défilé, hier, dans la matinée à travers les principales artères du chef-lieu de wilaya pour crier comme chaque mardi depuis la révolte populaire du 22 février dernier leur colère et réclamer, une fois de plus, un changement profond du système . Ils étaient plusieurs milliers de manifestants à prendre part à l'entame de la marche à partir du campus universitaire de Targa Ouzemour pour arpenter la principale rue de la liberté ,parcours de la marche ,vers le centre-ville avec le mot d'ordre majeur, demander le départ du système . « Système dégage ! », « Béjaïa solidarité avec Alger ! » en soutien à la répression de la manifestation de vendredi à Alger, « Ya Salah,ya Bensalah ,système rayah rayah », « A bas la répression ,liberté d'expression ! », « Djazaïr horra dimocratia », «Pouvoir assassin ! » ont été autant de slogans scandés par la communauté universitaire qui a également brandi des banderoles et autres pancartes sur lesquelles sont portés des mots d'ordre exigeant un changement radical du régime. «Depuis l'indépendance, nos aînées à l'image de la génération d'Avril 1980 n'ont pas cessé de réclamer de profondes réformes de gouvernance et l'instauration d'un véritable Etat de droit. Ils revendiquaient une Algérie libre et démocratique . Leur rêve va se concrétiser car nous , étudiants ,paysans, travailleurs,chômeurs,entrepreneurs ou autres ,sommes résolument déterminés à réaliser ce rêve et soustraire notre pays de ce pouvoir voyou ,corrompu et corrupteur .Le rêve est désormais le nôtre depuis le 22 février, voire depuis la marche de Kherrata, un certain 16 février . Que les décideurs sachent que nous n'allons rien lâcher et nous poursuivrons la lutte jusqu'à ce qu'ils partent tous pour construire l'Algérie de demain libre,démocratique et sociale voulue par les martyrs de la guerre d'indépendance et de la démocratie depuis l'indépendance. Nous avons dégagé Bouteflika et, depuis ce mardi, l'une de ses béquilles, en l'occurrence le président du Conseil constitutionnel Belaïz et nous occuperons la rue autant de fois que nécessaire jusqu'au départ de l'ensemble des figures ayant incarné également ce système», a soutenu un étudiant de Béjaïa en marge de la manifestation. A. Kersani