Ancien défenseur central international du MCA, Slatni Mourad a été sollicité pour faire partie du staff technique du Doyen aux côtés de Mekhazni. Il a accepté de revenir et il pourrait faire bénéficier de sa longue expérience des Vert et Rouge qui n'ont pas abdiqué pour le podium et ... le titre ? Le Soir d'Algérie : En tant qu'ancien international, comment jugez-vous le tirage au sort de la CAN qui propose le Sénégal, la Tanzanie et le Kenya aux Verts ? Mourad Slatni : D'emblée, je dirais que l'Algérie et le Sénégal sont les favoris logiques du groupe. Mais, la Coupe d'Afrique nous a toujours réservé des surprises. Vous avez déjà exercé au Kenya. Pensez-vous que les Kényans peuvent créer la surprise ? Pas vraiment. Le Kenya possède quelques bons joueurs qui évoluent à l'étranger mais ce n'est pas une sélection très performante. Je pense que leur collectif ne peut pas rivaliser avec celui de l'Algérie. Et que diriez-vous de la Tanzanie ? La Tanzanie est une formation qui ressemble à celle de la Zambie. Elle peut surprendre et jouer les troubles-fêtes. Mais en ce qui concerne l'Algérie, il y a du bien, en ce sens que le nouveau sélectionneur a inculqué de l'ambition. Belmadi, c'est le bon choix ? Oui, dans la mesure où c'est un entraîneur qui a déjà gagné des titres et il croit vraiment à la victoire finale en Coupe d'Afrique des nations. Cet optimisme peut s'avérer positif. Comme il fait très chaud en Egypte au mois de juin, certains pros algériens pourraient souffrir de la chaleur ? Non, et ce qui a de bien, c'est que cette phase finale se déroulera après le mois sacré de Ramadhan, ce qui n'était pas notre cas en Afrique du Sud où on a vécu douze jours de compétition en observant le jeûne. En plus, tout le monde part à égalité vu que la majorité des internationaux africains évoluent en Europe. Avec la qualité individuelle des pros algériens et Belmadi, pensez-vous que cette fois-ci, ce sera la bonne pour l'Algérie ? En principe, les Algériens devraient passer au second tour. Mais tout dépend de leur prestation. Plus ils joueront bien, plus les adversaires les respecteront et plus ils auront de la confiance. En plus, cette fois-ci, la CAN se déroule après la fin des championnats européens et les joueurs qui évoluent en Europe seront plus libérés. Ils n'auront plus peur d'être blessés et de perdre leur titularisation en retour dans leur club. En plus, cette fois-ci, c'est une sorte de mini-championnat africain, et si une sélection rate un match, elle pourra se rattraper au suivant. Justement, cette fois-ci, la CAN passe de seize à vingt-quatre équipes. Qu'en dites-vous ? Cela va donner plus de chances aux sélections pour se rattraper. Dans ce cas-là, la meilleure équipe sera celle qui sera la plus endurante et celle qui saura gérer ses efforts. Avec l'élargissement du nombre de formations,il y aura moins de surprises. En plus des internationaux qui évoluent en Europe, Belmadi devrait-il emmener beaucoup de locaux ? S'il y a vraiment des joueurs du championnat local qui brillent et le méritent, pourquoi pas. A propos du championnat, vous êtes membre du staff technique du MCA et ce club est actuellement quatrième au championnat. Le titre est encore jouable ? Notre objectif, c'est le podium, c'est-à-dire terminer à la deuxième ou à la troisième place. Maintenant, cela dépend des résultats de nos concurrents directs. On aura des matchs à six points, ou à cinq points. Le podium est très jouable du fait qu'on ira à Bel-Abbès où ce club est pratiquement relégué et on a aussi un match retour contre le CSC. Et comment avez-vous retrouvé ce MCA dont vous avez porté le maillot ? Je dirais un seul mot. J'ai quitté le club en laissant ma place propre et je l'ai retrouvé tout aussi propre. Omar Ghrib est de retour. C'est un gars spontané. Quel que soit le nom du responsable, moi ce qui m'importe, c'est la réussite du club. Propos recueillis par Hassan Boukacem