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«Marchés parisiens», prix de référence et baisse conséquente pour certains produits Mustapha Zebdi annonce des mesures pour la protection du consommateur
Le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement a déclaré que les marchés dits parisiens constituent l'une des alternatives de régulation des prix et de protection du pouvoir d'achat des citoyens, en sus de quelques décisions prises dans ce sens avec les différents partenaires dont les associations des professionnels des grossistes et commerçants en prévision du mois béni de Ramadhan. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est dans ce cadre que Mustapha Zebdi a informé les journalistes présents au Forum d'El Moudjahid de la décision de mise en place dans les nouvelles cités et des quartiers spacieux des villes, des marchés déplaçables faits de parasols et de tables au nombre de 600 dont 60 sites dans la capitale, afin de lutter contre la hausse des prix par la multiplication de l'offre. « Cette initiative relève de la feuille de route de l'Apoce qui date de plusieurs années », déclare son représentant. Il est clair que tout le monde s'accorde à admettre que les projets des marchés de proximité ont été un échec. Le ministre du Commerce l'a lui-même expliqué la veille, devant les cadres de son secteur réunis à la Safex, en déclarant que le projet de l'implantation de ces marchés destinés à l'emploi de jeunes ne répond pas aux critères de sélection des sites avant tout. Ce qui fait dire à Mustapha Zebdi que l'Algérie ne dispose que de 866 marchés de proximité pour 1 544 APC, mathématiquement parlant, 1 seul marché pour 2 APC. Parlant d'un nouveau procédé adopté cette année par le ministère du Commerce, en prévision du mois de Ramadhan, le président de l'Association des consommateurs cite l'application du prix référentiel sur des produits ciblés, à savoir la tomate, les pommes de terre, les oignons, les courgettes, l'ail, les carottes et la laitue. Mais sans le préciser, l'orateur a déclaré que le ministère de tutelle prévoit une liste contenant d'autres produits. Une restriction qui va à l'encontre du contrôle des commerçants. Le plafonnement des prix est une nécessité, puisque la hausse des prix des fruits et légumes en période de Ramadhan atteint les quelque 700% si l'on compare les prix à la source et à la vente en dernier recours chez le commerçant. Et c'est dans ce sens qu'il évoque la numérisation des activités de contrôle économique et de répression des fraudes par l'introduction cette année de l'application Assouak qui permet d'alerter les inspecteurs sur toutes les formes de dépassement en matière de spéculation. Ce nouveau dispositif qui vient se joindre au Numéro Vert 3 311 permet au consommateur de devenir à son tour contrôleur. Même si le président de l'Apoce admet que le nouveau dispositif d'alerte et de contrôle des prix demeure encore au stade théorique, il fait appel en conséquence à l'implication des pouvoirs publics, walis et P/APC, pour la réussite du projet et sa pérennité dans le temps. Tout en se montrant confiant, il évoquera les résultats du sondage entrepris par l'association parmi 6000 consommateurs, largement en faveur du projet. Mais pour le cas de l'application du prix révérenciel, imposé aux commerçants, Mustapha Zebdi se montre sceptique quand un journaliste lui rappelle que le commerçant traditionnel de fruits et légumes et même de viandes fraîches ne peut s'aligner aux tarifs des commerçants nouvellement installés aux « marchés parisiens ». Sans ambages, il réplique que « tout le monde doit céder en cette période de révolution », fermant la parenthèse mais non très convaincant. Enfin, clôturant par une note d'optimisme, l'invité du Forum d'El Moudjahid a annoncé la levée de la taxe de droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), qui était soumise par les services des douanes aux produits importés, pour promettre aux consommateurs que les viandes congelées, bananes et fruits secs connaîtront une baisse conséquente durant le mois de Ramadhan. A. B.