La semaine a été pénible. Aussi pénible que le FLN qui, finalement, est plus inquiétant quand il retrouve ses esprits pour devenir sérieux que quand il est dans l'esclandre et se donne en spectacle. La dernière réunion a fini par le révéler dans toute sa splendeur. D'abord dans le choix de son nouveau secrétaire général. Si on lui concède que trouver dans ses rangs un homme qui ne traîne pas de casseroles est une entreprise bien compliquée, on pensait tout de même qu'il allait « faire un effort ». Ensuite dans le discours de M. Djemaï, sitôt désigné : la totale. Mais, tout compte fait, c'est comme ça qu'on le « préfère ». Ne vous inquiétez pas pour le musée, c'est la copie originale qu'on va y déposer. La semaine a été pénible. On ne sait pas comment il a fait mais il a fait beaucoup parler de lui ces derniers jours. Hamid Melzi, le directeur du bunker offshore, a été démis de ses fonctions. On connaissait ses missions de majordome, on a découvert dans la foulée de son limogeage qu'il dirigeait une autre « entreprise ». Mais les choses sont finalement simples : on enlève Melzi, on place quelqu'un d'autre dans le même rôle et l'affaire est classée. C'était donc ça, le problème, changer de directeur pour un espace que les Algériens considèrent à juste titre comme le symbole physique de leur humiliation, de leur exclusion. Le symbole de la folie prédatrice de leurs gouvernants et du mépris des leurs. Les cartes d'accès sont toujours valables. La semaine a été pénible. On attendait un 1er Mai grandiose, tout le monde est resté sur sa faim. Dans la foulée du mouvement populaire et des formidables disponibilités à l'émancipation des sombres années de l'UGTA version Sidi Saïd, on attendait une vraie démonstration de force. Ça n'a pas été le cas et la répression de beaucoup de marches ce jeudi n'explique pas tout. La semaine a été pénible. Visiblement effarouché par un article de presse qui disait que le ministère du Travail « appliquait toujours le programme de Bouteflika » en se référant à un document publié sur son site, le ministère s'est fendu d'une mise au point. Dans le « rectif », il est question d'une erreur technique qui a fait reprendre le propos de l'ancien ministre. La forme, toujours la forme. Et le fond alors ? Eh bien, sur le fond, on ne voit pas ce qui a bien pu changer depuis le départ de Bouteflika et le ministère du Travail ne va pas faire… cavalier seul. Pour la petite— ou la grande — histoire, c'est… Bouteflika qui a nommé ce gouvernement ! La semaine aurait pu être moins pénible, avec l'inauguration du nouvel aéroport d'Alger et de la ligne de chemin de fer qui le dessert à partir de la gare Agha en 18 minutes. C'est ainsi, les gouvernants ont tellement fait de mauvaises choses qu'on a du mal à leur reconnaître quelques réalisations, même si elles sont les bienvenues, du fait qu'on en a terriblement besoin. Ne parlons même pas de celles dont on pouvait largement se passer et qui ont coûté le plus cher. Comme la Grande Mosquée d'Alger dont les… Chinois viennent d'annoncer « la fin des travaux. S. L.