La consommation du poisson est en constante augmentation. Les prix du poisson explosent surtout en ce mois de Ramadhan même pour des espèces jusqu'ici moins populaires. Un phénomène qui commence à préoccuper les consommateurs et ne semble pas près de s'atténuer. Les cours du poisson ont le vent en poupe. A la criée du port de pêche de la Salamandre, tout le poisson proposé à la vente a vu sa valeur grimper en flèche de 30 à 50%. Repos biologique, hausse de la demande, prix des carburants et des pièces de rechange des chalutiers. Les causes sont multiples et à la fin, c'est le consommateur qui trinque. Et puis, il y a la grande distribution. Une grande enseigne comme les complexes touristiques ou les grandes surfaces peut acheter directement à un pêcheur le bon poisson comme par exemple le rouget, le calamar ou le merlan sans passer par la criée. Résultat, le marché est déstabilisé et les poissonniers sont obligés de mettre le prix pour avoir le produit et sont obligés de le vendre plus cher. Un tour à la poissonnerie de la ville, le marché confirme cette tendance haussière dont les prémices datent depuis le début du mois de mai. Les prix de certaines espèces, stars du marché comme le rouget, la seiche, le merlan, la crevette et le calamar passent carrément du simple au double voire plus. Exemple, la petite crevette blanche a été proposée le jeudi dernier à 2 000 DA. Rien que cela. Comment expliquer que le poisson soit vendu si cher chez les poissonniers en cette période du Ramadhan ? La hausse des prix de cet aliment est due principalement aux multiples dysfonctionnements sur le marché de la pêche et de la vente du poisson. Les raisons de cette hausse des prix ont des explications. Des explications fournies par le directeur de la pêche et des ressources halieutiques sont en premier lieu la période des arrêts biologiques qui s'étale du 1er mai au 31 août de chaque année. La pêche est seulement interdite aux bateaux de pêche à moins de 3 milles marins. La cherté du poisson est également constatée car l'offre ne répond pas à la demande pour satisfaire le consommateur et puis les revendeurs de poissons viennent de toutes les régions y compris le sud du pays pour faire leurs achats. Un autre facteur contribue ces dernières années à la hausse du prix du poisson, ce sont les prix du carburant et de la maintenance d'un bateau de pêche sans compter le mauvais temps. En attendant de déterminer les responsabilités, c'est le consommateur qui paie le prix fort. A. Bensadok