Dans un long communiqué, le bureau de wilaya de Mila du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) revient à la charge dans l'affaire de la condamnation à 10 ans de réclusion criminelle d'une collègue installée à Chelghoum-Laïd et dont l'affaire a fait beaucoup de bruit, ces derniers temps. Répondant à la mise au point faite par le parquet près la cour de Mila, suite au sit-in organisé par la corporation, le jeudi 9 mai devant le siège de wilaya de Mila, le communiqué du Snapo tient à apporter des précisions à même d'éclairer l'opinion publique ainsi que les juridictions compétentes, quant à «la justesse de la cause de la collègue incriminée». Se basant sur le principe de «pas de crime et pas de sanction en dehors des textes de lois» et, c'est exactement le cas, estime le communiqué qui stipule qu'aucun texte juridique ne classe ces produits dits «hallucinogènes» dans la catégorie des «psychotropes» dont fait allusion la loi 04/18 du 25 décembre 2004, qui traite de la prévention et de la lutte contre sa commercialisation illicite et non réglementée, donc, sur quelle base réglementaire s'est appuyé le parquet près la cour de Mila, pour classer les produits saisis comme étant des psychotropes ? se demande-t-on dans le communiqué qui poursuit que le parquet n'a même pas procédé, malgré la demande de la défense, à une quelconque expertise des produits saisis ni de leur classification. Le communiqué poursuit, en 6 points détaillés, toutes «les lacunes» de ce procès, le «vide juridique y afférent» ainsi que «la légèreté prise dans l'exécution de l'enquête» d'où cette sentence, «extrêmement lourde, d'une autre victime de cette profession qui ne demande que la mise en place de mesures garantissant sa protection». A signaler qu'une grève d'une demi-journée a été lancée et largement suivie par les pharmacies de la wilaya de Mila, une halte qui sera suivie par un sit-in national, le lundi 20 mai, devant le ministère de la Justice et une grève nationale le 29 mai courant, avant de passer à la cessation, pure et simple, de la vente de tous ces produits, menace le Snapo par le biais de son président Messaoud Belambri. A. M'haimoud