C'est à une nouvelle purge que s'apprête à connaître ces jours à venir l'effectif du MC Alger. Au lendemain d'une (autre) saison calamiteuse, les Vert et Rouge vont devoir se refaire une composante. Pour d'autres (fausses) ambitions et d'impossibles objectifs à quelque 26 mois de son centenaire. Le passage éclair du prochain entraîneur du Mouloudia d'Alger, Bernard Casoni, rentré en France vendredi, a laissé des traces. Le technicien français ahuri par la faiblesse du rendement de l'équipe contre le MO Béjaïa, jeudi soir, a immédiatement laissé entendre ses exigences à propos de ressources qu'il compte disposer à son retour à l'occasion de la reprise des entraînements, fin juin. Casoni a, en ce sens, signifié aux responsables de l'équipe qu'il va devoir complètement recomposer son effectif. L'actuel est, à son goût, en fin de cycle. En tout cas, qui ne répond nullement aux challenges qu'il veut atteindre. Ce sont, en effet, dix joueurs qui seront libérés cet été. Certains sont en fin de contrat (Amada, Arous, Demmou, Tebbi et Souibaah), d'autres vont devoir les suivre à cause de leur rendement insuffisant le long de l'exercice qui s'écoulera le 26 mai prochain. Citons pêle-mêle Kenniche, Haddouche, Hachi et autres Bourdim qui ont coûté des centaines de millions sans vraiment apporter le plus escompté. Cette liste doit comprendre quelques «vedettes», à l'exemple de Hachoud, Derrardja et Azzi, encore sous contrat jusqu'en 2020 mais dont les performances ont cruellement affaibli l'équipe pendant les différentes compétitions auxquelles les Mouloudéens ont pris part cette saison. Toutefois, l'annonce du licenciement de ces derniers ne sera faite qu'à partir du moment où la direction s'assure des recrues de qualité. Plusieurs noms sont, comme c'est le cas à chaque intersaison, cités pour renforcer les rangs de l'équipe de la capitale qui ne devrait prendre part à aucune compétition internationale durant l'exercice 2019-2020 sauf si l'UAFA décide à l'inscrire dans la seconde copie de la Ligue des champions arabes. Il s'agit pour la plupart des joueurs appartenant au compartiment défensif (Chafaï, Allati et Mebarakou) comme si le MCA a péché cette saison par le seul manque de solidité de sa ligne arrière (32 buts encaissés soit la cinquième plus mauvaise défense du championnat après 28 journées). S'il est vrai que la défense mouloudéenne qui a souffert souvent des blessures (inexpliquées) des éléments qui la composent (Arous, Demmou, Azzi, Hachoud, Haddouche et Hachi) sans oublier le transfert «complaisant» de Bouhenna (Ecosse) puis de Mebarakou (Arabie Saoudite), il n'en demeure pas moins que l'attaque n'a pas été non plus de la fête. Avec 30 buts inscrits dont certains par ses défenseurs Azzi (2), Hachoud (1), Lamara (1), Hachi (1) et Haddouche (1) ou des milieux défensifs à l'exemple de Bendebka (5), il est à se demander si l'équipe dispose réellement d'attaquants de métier. Les Nekkache, Souibaah (5 buts chacun), Frioui (3), Benaldjia (1) et surtout Derrardja (1) ont souvent manqué d'efficacité devant les buts. Le problème n'est pas spécialement individuel. Il peut être lié aux stratégies de jeu mises en place par les différents coachs qui ont eu à driver l'équipe depuis le départ de Casoni, en septembre 2018, à savoir les Saïfi, Belkhir, Amrouche puis Mekhazni. Sinon à la fréquence des blessures contractées par les éléments de ce compartiment (Derrardja et Nekkache ont fait 18 apparitions, Benaldjia et Frioui ont joué 11 matchs depuis leur recrutement lors du mercato hivernal). Mais c'est surtout la qualité du recrutement opéré lors du marché estival qui a pénalisé les Vert et Rouge. Avec des joueurs à l'exemple de Chaïbi (89 minutes pour les 4 apparitions) ramenés au dernier moment à prix d'or et sans aucune garantie de rendre service à l'équipe. C'est cette erreur que le club algérois doit éviter pour ne pas retomber dans ses travers. Casoni a du pain sur la planche. M. B.