Seconde phase, hier lundi, du processus de destitution du président de l'Assemblée populaire nationale dont le sort semble bel et bien scellé. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les jours de Moad Bouchareb au perchoir de la Chambre basse du Parlement sont désormais comptés et subira le sort similaire de son prédécesseur Saïd Bouhadja, renvoyé dans les conditions que l'on sait, en octobre dernier, pour «incapacité de gestion». Après avoir été «dégagé» de l'instance de coordination de l'ex-parti unique, le député de Sétif est dans la ligne de mire du nouvel homme fort du FLN qui, aussitôt plébiscité à la tête de l'ex-parti unique, réclame sa tête, lui à qui, en octobre dernier, revenait «l'insigne honneur» de présenter la candidature de Bouchareb en remplacement de Bouhadja, au nom de la défunte alliance présidentielle ! Des retournements de situation dont le FLN détient le secret. Mohamed Djemaï avait, en effet, il y a quelques jours, invité Bouchareb à démissionner en « réponse à la rue qui réclame sa tête», le FLN épousant comme par enchantement le mouvement populaire né le 22 février dernier et dont, entre autres doléances, la mise au musée de l'Histoire, de l'ex-parti unique. Et comme le président de l'APN tient à son poste, sur conseil de son entourage qui le prend «en otage», comme le soulignait, hier lundi, Abderrahmane Si-Affif, le nouveau secrétaire général du FLN passe à la seconde étape du plan de destitution. Hier, sur son initiative, le bureau du groupe parlementaire du parti s'est réuni pour entériner l'option de retrait de confiance à Bouchareb. Plus que cette résolution, Si-Affif, qui était en route pour ce conclave, nous informait que le nouveau premier député du FLN devrait engager aussitôt des contacts avec d'autres partis, notamment le RND, TAJ et MPA pour, selon lui, les convaincre de l'option de retrait de confiance à Bouchareb. «Il n'est pas question, pour nous, de chercher les deux tiers des membres de l'Assemblée puisqu'il s'agira de réunir les 50% plus une voix pour entériner ce retrait de confiance», explique le député de Mostaganem qui informe, par ailleurs, que la plénière y afférente est pour bientôt, lui qui dit «exclure tout sursaut d'orgueil» de Bouchareb qui l'amènerait à écouter l'appel de la raison qui lui a été fait et renouvelé récemment par le nouveau secrétaire général du FLN. Quant au successeur de Bouchareb, Si-Affif affirme qu'aucun nom n'est encore avancé même si dans les travées de l'hémicycle parlementaire, on avance ici et là les ambitions de Djemaï de prendre le relais de Bouchareb. M. K.