L'acte 14 des manifestations à Guelma s'est tenu vendredi. Les Guelmois descendent dans la rue pour la troisième fois consécutive en ce mois sacré du Ramadhan, et testent leur mobilisation. Cette marche a encore drainé une foule immense. Elle s'est déroulée dans un esprit pacifique pour « une démonstration d'endurance ». Malgré le temps lourd et les effets du jeûne, les Guelmois étaient décidés à manifester ce vendredi 24 mai, poursuivant une mobilisation inédite depuis le 22 février dernier. Aux alentours de 14h, les manifestants ont commencé à défiler dans une ambiance bon enfant autour de la statue de Souidani-Boudjemâa, sur le grand boulevard du centre-ville, baptisé au nom de ce valeureux martyr, direction place du 19-Mars. A l'unisson des mobilisations des autres régions du pays, les manifestants de Guelma ont crié leur refus «aux élections sous Bedoui et Bensalah». Ils ont hurlé à pleine gorge «Tahia El Djazaïr» «El djazaïr horra dimocratia», «Ça suffit, on veut un vrai changement». Les marcheurs ont le sentiment de ne pas avoir été entendus. Car pour eux, pas question d'arrêter le «Hirak» tant que les symboles de l'ancien régime continuent de sévir. Noureddine Guergour