Encore un vendredi de mobilisation empreint de sagesse pour manifester leur non-retour au sujet de leurs revendications qui portent, selon eux, sur l'épuration du système. «Tous doivent partir», scandaient-ils. Pas d'élection présidentielle du 4 juillet prochain. Les mosquées ont libéré des milliers de fidèles partis rejoindre les manifestants après salat djoumouaâ. Ni la température, ni le soleil de plomb n'ont rebuté les Belabessiens pour déferler vers la place Carnot et maintenir la pression pour faire entendre leurs voix qui se rejoignent pour éjecter ce qui reste de l'ancien pouvoir. «Pas de Bensalah, pas de Bedoui pour organiser une élection présidentielle comme on le souhaite», «Djoumouaâ mour djoumouaâ hata trouhou gaâ», «Notre mobilisation aura raison de votre ténacité et nous n'arrêterons pas ce que nous avons commencé», promettent-ils. Une mosaïque de slogans pour s'opposer aux désignations des teneurs des rênes du pays «Fini nidam el fassad, ja wakt nidam endif». Ayant crié leur hostilité au système de transition, les manifestants ont enchaîné avec d'autres slogans à l'adresse de Gaïd Salah «Ya Salah, goul essah» «El intikhabat dah rih» (les élections emportées par le vent). «L'Algérie bladna, djeïch chaâb khawa bessah Gaïd khanna». De partout fusaient des slogans. «Celui qui n'est pas avec nous est contre nous», scandaient d'autres manifestants. Vers 15h30, le centre-ville était assiégé par des milliers de personnes de tout âge venues soutenir le hirak qui enfle de jour en jour et le dénouement ne semble pas être pour demain. A. M.