img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P190420-16.jpg" alt="" Capitulez!"" / Au 9e vendredi de manifestation les Annabis étaient intransigeants quant au départ de tous les symboles du système. Contrairement aux vendredis précédents, les manifestants n'ont pas attendu la fin de la prière du vendredi pour sortir. Les premiers manifestants étaient arrivés sur le Cours de la révolution avant que les rangs ne se transforment en un raz de marée, engloutissant la place du 1er-Novembre, devenue le point de départ des marches pacifiques depuis plusieurs semaines. Un mouvement dont le seul but est de faire dégager tous les symboles du pouvoir. Réaffirmant leur attachement à leur première revendication: «le départ du système et la mise en place d'une véritable transition démocratique». Plus déchaînés que jamais, les manifestants ont rejeté en bloc ce qu'ils ont qualifié de solutions de «bricolage». Brandissant des emblèmes nationaux, des pancartes et des banderoles géantes, ils criaient leur volonté de voir les symboles du pouvoir «dégager» et «Goulna trouhou gaâ yaâni trouhou gaâ» et «Bled bladna ou ndirou rayna», Jich, chaâb, khawa khawa» montaient jusqu'au ciel. En réponse à nos questions, bon nombre de manifestants ont été intransigeants sur une capitulation. «On s'attendait à un suivi de la cascade de démissions parmi les autres «B», juste après le départ de Tayeb Belaïz, mais il semble que le pouvoir fait de la résistance», nous dit-on. Plusieurs interlocuteurs se sont dits surpris par Abdelkader Bensalah qui, au moment où la rue le conteste, a lancé des consultations politiques pour mettre en place une commission de surveillance de l'élection. «Mais avec qui va-t-il faire ces concertations?», s'est interrogé un manifestant. D'autres, en furie, ont scandé «Bensalah dégage, Bedoui dégage». «Ces consultations sont un coup d'Etat contre la volonté de 40 millions d'Algériens, Hadi mahzala», a lancé un manifestant. Il convient de noter qu'en dépit de la démission de l'un des 3B décriés par la rue, Tayeb Belaïz et son remplacement, jugé illégal, par Kamel Fenniche, les Annabis, à l'instar de tous les Algériens, ne veulent céder qu'après le départ des symboles du pouvoir. «C'est à un changement qu'on aspire et non pas à un autre plan pour le maintien en place du méme pouvoir bouteflikiste», ont lancé des manifestants. À leur 9e vendredi de mobilisation, les manifestants, scandant des slogans hostiles à Bensalah, étaient encore plus nombreux à descendre dans la rue pour donner leurs réponses au pouvoir à toutes ses tactiques de sortie de crise dévoilées, à commencer par la démission de Tayeb Belaïz, et jusqu'à la convocation d'une conférence de concertation par la présidence de la République lundi prochain, en passant par la désignation de Fenniche et le message du vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah. Des démarches qui n'ont fait que raviver la flamme des milliers de manifestants qui ont scandé: «La li Issabet Bensalah, Bedoui et tout le système», «El Djazaïr horra démokratia» entre autres slogans assourdissants.