Les Guelmois ont manifesté vendredi pour la 16e fois consécutive, depuis le 22 février dernier. Ils ne semblent pas près de s'arrêter. La lassitude n'atteint pas les manifestants, qui étaient très nombreux, pour constituer un véritable socle lors de cette marche où le mercure a frôlé les 40 degrés. Ils se sont rassemblés au boulevard Souidani-Boudjemaâ, avant de marcher vers la place du 19-Mars. «Nous nous trouvons dans la même situation. Et on finit par avoir l'impression de tourner en rond », nous déclare un jeune étudiant qui était parmi les Guelmois qui ont manifesté en masse ce vendredi 7 juin, après la prière de dohr. « Le principe, c'est de montrer qu'on est encore là », a-t-il expliqué. Il semble qu'il ne soit pas le seul à ressentir ce tournis. Le même sentiment a été exprimé à travers les slogans, les banderoles et les pancartes exhibées ce 16e vendredi par les manifestants. De « ni Bedoui, ni Bensalah », à « Makanch el hiwar maâ el Issaba », les marcheurs ont réitéré des slogans en faveur d' « une période de transition ». Mais il y avait les autres. Ceux qui s'inquiètent des « tentatives des partis de l'alliance présidentielle de se remettre sur les rails et revenir aux affaires », des préoccupations qui figurent également parmi les slogans scandés par les Guelmois qui ont rivalisé ce vendredi d'inventivité dans une ambiance bon enfant. Les manifestants se sont dispersés dans le calme. Noureddine Guergour