Le ministère palestinien des Affaires étrangères a annoncé dimanche qu'il entendait porter plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, condamnant fermement les propos pro-israéliens du diplomate américain, ont rapporté des médias locaux. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué, que l'Etat palestinien compte saisir la Cour pénale internationale (CPI) contre l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, qui a déclaré qu'«Israël a le droit d'annexer une partie de la Cisjordanie occupée », ont ajouté les mêmes sources. «Ces propos reflétaient un parti pris américain en faveur de l'occupation israélienne», a dénoncé le ministère palestinien des Affaires étrangères, qualifiant M. Friedman de « partisan des colons» qui est «désireux de défendre l'occupation par tous les moyens». Dans un entretien paru samedi dans le New York Times, David Friedman estimait qu'«Israël avait le droit d'annexer une partie de la Cisjordanie occupée». Réagissant à cette déclaration, le porte-parole du gouvernement palestinien Ibrahim Melhem a condamné samedi soir les propos de M. Friedman, dénonçant «une politique étrangère américaine dirigée par un groupe dont certains n'ont pas la maturité politique et parmi lesquels se trouvent des extrémistes». De son côté, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat, a lui qualifié M. Friedman «d'ambassadeur extrémiste des colons» israéliens. La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de la ville sainte d'El-Qods occupée et annexée, illégale au regard du droit international, s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967. La direction palestinienne avait suspendu les contacts officiels avec le gouvernement américain depuis décembre 2017, après la reconnaissance par Washington de la ville d'El-Qods comme «capitale d'Israël».