La Coordination des syndicats autonomes de la santé (CSAS) maintient ses propositions de sortie de crise. La période de transition est selon les syndicats qui la composent la meilleure réponse à la crise que traverse le pays. Nawal Imés- Alger (Le Soir) - Pas de sortie de crise sans une période de transition. C'est l'analyse que font le SNPSSP, le SNPEPM, le Snapsy et le SNMGSP réunis sous la houlette de la Coordination des syndicats autonomes de la santé (CSAS). Réunis jeudi à Alger, les quatre syndicats du secteur de la santé ont rappelé qu'ils demeuraient «convaincus que la solution à cette crise réside dans la mise en place d'une période de transition. Solution dont le principe est toujours rejeté par le pouvoir, mais que la détermination de la mobilisation populaire pose comme inéluctable, au nom des intérêts supérieurs de la Nation». La coordination explique que cette solution trouve ses fondements dans l'application des articles 7, 8 et 12 de l'actuelle Constitution. Comment mettre en place cette période de transition ? Cette dernière suppose selon le communiqué sanctionnant la réunion de la CSAS plusieurs étapes devant commencer par la démission de l'actuel président de l'etat par intérim en application des articles 7, 8 et 12 de la constitution, puis la dissolution du conseil constitutionnel et du Parlement avec ses deux Chambres. Selon le scénario imaginé par les quatre syndicats autonomes, celà devrait être suivi par la démission de l'actuel gouvernement et la mise en place d'un «présidium» de transition constitué de personnalités consensuelles. Ce présidium aura comme missions la gestion de l'état durant une période de six mois au minimum, à une année au maximum, l'Installation d'un gouvernement provisoire formé de compétences nationales, la création d'une commission indépendante jouissant de toutes les prérogatives pour préparer, organiser des élections présidentielles et en proclamer les résultats. Cette commission aura la tâche au préalable de réviser la loi électorale et de mettre à jour le fichier électoral avant l'organisation de l'élection présidentielle qui signera la fin du mandat du présidium de transition. La CSAS propose la révision de la constitution par référendum, juste après l'élection du nouveau président de la République et l'organisation des élections générales, législatives d'abord suivies des élections locales juste après. Tout en réaffirmant son adhésion "sans failles au soulèvement du peuple algérien dont elle est partie prenante" la dite coordination appelle à "la poursuite des marches en préservant leur caractère pacifique et faisant barrage à toutes les tentatives de division, et ce, jusqu'à la réalisation des objectifs que le peuple souverain s'est fixé". Elle rappelle qu'elle a toujours appelé au dialogue, à sa promotion comme outil principal pour arriver à une solution à la crise actuelle et que ce dialogue "doit être inclusif et assorti de la garantie de l'application des résolutions adoptées à son issue, mais il ne peut se tenir avec les figures de l'ancien système d'une part, et d'autre part, il n'aura de sens que s'il porte sur les modalités de mise en place d'une véritable transition démocratique". N. I.