Arrêté le mercredi matin dans son bureau, le directeur général du CHU Benbadis, Dr Kamel Benyssad, a été présenté devant le parquet de Constantine ainsi que plusieurs cadres du CHU. La comparution a duré plusieurs heures avant que le responsable ne soit libéré mais placé sous contrôle judiciaire dans la soirée du même jour. Selon le communiqué de la Sûreté de wilaya de Constantine, le juge d'instruction près la Cour de Constantine a placé, mercredi soir, le directeur général du Centre hospitalo-universitaire, le chef de bureau des marchés auprès de cette même structure sanitaire, des membres de la commission d'ouverture des plis et un fournisseur sous contrôle judiciaire pour des affaires liées à «l'obtention et l'octroi d'indus privilèges» et «abus de fonction». A noter que ces poursuites judiciaires interviennent suite à des enquêtes menées auparavant par les services de la brigade économique et financière de la police judiciaire près la Sûreté de wilaya concernant des marchés publics et violation de la réglementation et législation en vigueur. Le DG du CHU est accusé notamment de mauvais usage de sa fonction, octroi de privilèges indus et détournement de fonds publics. Une enquête ouverte suite à une lettre anonyme relatant plusieurs faits de corruption et ce depuis la prise de fonction de ce directeur en 2016 et son installation par l'ancien ministre de la santé Abdelmalek Boudiaf qui serait également concerné par une autre enquête avec pas moins de 140 personnes dont des hommes politiques, hommes d'affaires, walis et ministres interdits de sortie du pays depuis près d'un mois déjà. Les ennuis du DG du CHU sont relatifs à l'affaire de l'approvisionnement du CHU en viande rouge par un fournisseur qui aurait déposé une plainte en 2017 et depuis, l'affaire n'a jamais été clôturée en plus d'un autre dossier, le plus lourd apparemment, celui de la période de sa gestion de l'hôpital de Didouche-Mourad ex-hôpital miliaire et surtout des travaux de réhabilitation de réaménagement de cet hôpital lancés en 2012 qui ont accusé un retard de plus de 4 ans. Ilhem Tir