Vendredi dernier en fin de soirée, l'information de l'arrestation de plusieurs jeunes qui avaient pris part à la marche en raison du port de l'étendard amazigh avait circulé. Si, au départ, l'on évoquait une trentaine de personnes, une fois l'information confirmée, il s'agissait en fait de 17 jeunes. Vers 19 h 30 du même jour, seules 16 parmi les personnes arrêtées ont pu quitter le Central de la police, le jeune resté sur place n'était pas un porteur mais un vendeur de différents drapeaux notamment de l'étendard amazigh. Il a retrouvé ses proches en fin de soirée. Hier en début d'après-midi, lui et deux autres jeunes ayant « osé » porter le drapeau amazigh durant la marche de vendredi dernier ont comparu devant le procureur de la République pour port et vente dudit drapeau. Suite à quoi, ils ont été entendus par le juge d'instruction qui a ordonné la mise sous contrôle judiciaire des trois jeunes et ce, en s'appuyant sur l'article 79 qui évoque l'atteinte à l'unité nationale. En signe de solidarité, plusieurs personnes se sont regroupées à l'extérieur du tribunal de la cité Djamel-Eddine pour protester contre une «atteinte aux libertés». De son côté, le bureau de la LADDH Oran «dénonce une répression qui vient punir un peuple qui a montré une maturité extraordinaire devant les plans macabres de division». Amel Bentolba