La conférence qu'organise, ce samedi, le Pôle des forces du changement pour la concrétisation des choix du peuple intervient quelques heures seulement après l'offre de dialogue, encore une, faite par le chef de l'Etat intérimaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Fruit de longues semaines de préparation, le conclave de ce samedi des Forces du changement pour la concrétisation des choix du peuple s'assigne pour objectif, comme le souligne Lakhdar Benkhellaf, vice-président du Front pour la justice et le développement (FJD), de constituer un «forum de discussion» de tous les avis et toutes les idées allant dans le sens de trouver une solution à la grave crise politique que vit le pays. Il est attendu la participation de nombre d'acteurs de la société civile et autres organisations syndicales et de personnalités nationales. Sauf que pour les animateurs de la Conférence nationale de la société civile du 15 juin écoulé qui déléguera à ce conclave, le coordinateur de l'Unpef, Sadek Dziri, il s'agira de faire part, à l'assistance de la feuille de route de ce conglomérat associatif et syndical et autres organisations de défense de droits de l'Homme. Un document qui s'assigne comme objectif, comme le soulignait, hier, Abdelouahab Fersaoui, le président de RAJ (Rassemblement actions jeunesse), de rapprocher les initiatives lancées ici et là pour aboutir à une feuille de route unique, rappelant que la Conférence nationale de la société civile a fait de même avec les partisans de l'alternative démocratique. Un pôle constitué de nombre de partis politiques de la mouvance démocratique (RCD, FFS, PT, PST, UCP, MDS et PLD) en plus de la Laddh, aile que dirige Me Noureddine Benissad, qui a décidé de bouder cette rencontre des Forces du changement, comme pour se démarquer d'une démarche qui poursuit l'objectif de l'organisation, au plus vite, d'une élection présidentielle, soit la démarche que défend le pouvoir réel qui nourrit le but inavoué de se régénérer à travers un changement en son sein et pas en dehors, comme le réclament les millions d'Algériens qui battent le pavé chaque vendredi depuis le 22 février dernier. Pour le Pôle de l'alternative démocratique, tout débat autour du retour au processus électoral est impossible au vu du climat qui prévaut actuellement dans le pays, un climat empreint d'interpellations d'animateurs et personnalités politiques et de manifestants mais aussi de rétrécissement des libertés, de la chape de plomb qui frappe les médias. D'où le plaidoyer largement partagé, pour un ensemble de mesures d'apaisement à même de détendre l'atmosphère et envisager l'amorce d'un dialogue pour le choix de la l'option consensuelle pour la sortie de crise. M. K.