Le Rassemblement national démocratique désignera, aujourd'hui samedi, un successeur à Ahmed Ouyahia. C'est Azzedine Mihoubi qui sera certainement nommé à la tête du parti. La décision sera entérinée aujourd'hui, à l'issue d'un conseil national extraordinaire. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le RND mettra fin à la vacance du poste de secrétaire général aujourd'hui. Le parti tient une session extraordinaire du conseil national pour désigner un remplaçant à Ahmed Ouyahia, sous le coup d'une détention au niveau de la prison d'El-Harrach. C'est l'ancien ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a été choisi pour gérer les affaires du parti, en attendant le prochain congrès. Un choix qui ne fait pas l'unanimité mais qui sera certainement validé de manière officielle. Le bureau national du Rassemblement national, réuni mardi dernier, avait retenu la date du 6 juillet pour la tenue d'une session extraordinaire du conseil national avec un seul point à l'ordre du jour : élire un nouveau secrétaire général par intérim pour «gérer les affaires du parti jusqu'à l'organisation du congrès». Le communiqué sanctionnant les travaux du bureau national justifiait ce choix par «la situation exceptionnelle que traverse le parti, exigeant l'élection d'un secrétaire général par intérim pour gérer les affaires du parti jusqu'à la tenue du congrès». C'est donc en réponse «à la demande formulée par plus de deux tiers des membres du conseil national» qu'il a été décidé de tenir cette session extraordinaire du conseil national, appelant «les militants du RND à soutenir leur parti et à faire preuve de vigilance, en vue de préserver son unité et resserrer ses rangs en cette conjoncture exceptionnelle». Le parti traverse une période de turbulence depuis que son premier responsable avait été incarcéré à la prison d'El-Harrach, après la décision du juge de le placer en détention provisoire. Le juge d'instruction près la Cour suprême avait ordonné, le 12 juin dernier, le placement de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia en détention provisoire à la prison d'El-Harrach. L'ancien secrétaire général du RND et ex-Premier ministre avait été entendu par le juge d'instruction près la Cour suprême dans des affaires concernant la dilapidation des deniers publics, d'abus de fonction et d'octroi d'indus privilèges. Son incarcération avait plongé le parti dans une zone de turbulence. Etêtée, sa direction s'est entredéchirée. Des proches de l'ex-numéro un du RND se sont démarqués de lui de manière publique. N. I.