A l'initiative de la section locale du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), les travailleurs de l'APC de Draâ-Ben-Khedda ont déclenché une grève illimitée, depuis dimanche dernier. Des revendications salariales sont à l'origine de ce débrayage qui a entraîné la paralysie de l'activité de l'ensemble des services de l' APC dont le siège était fermé, lors de notre passage, dans la matinée d'hier lundi. Dans la cour attenante au bâtiment municipal, se trouvent quelques travailleurs, qui étaient, certainement, chargés d'assurer le piquet de grève. Dans son communiqué, le Snapap motive le recours à la grève par le retard dans le versement du salaire du mois de juin dernier. La crainte de ne pas percevoir la paie du mois en cours taraude l'esprit des travailleurs qui se disent victimes du blocage de l'exécutif de l'APC, en raison des dissensions entre les élus. Un état de fait où le maire est mis en minorité y compris par les élus de sa propre majorité, le FFS se voit donc dans l'obligation de gérer en solo les affaires de la commune. La situation n'a pas manqué d'affecter le fonctionnement de certains organes de l'Assemblée, empêchant, notamment, l'adoption du budget primitif (budget prévisionnel) pour l'exercice en cours. Chose qui s'est répercutée sur les travailleurs qui se retrouvent sans le salaire du mois de juin. Ce nouvel épisode de grève vient s'ajouter, en le prolongeant, au débrayage cyclique observé par l'ensemble des travailleurs communaux, à travers toute la wilaya, à l'appel du Snapap dont la conséquence la plus visible est le non-ramassage des déchets ménagers. Ceux-ci s'amoncellent dans les niches à ordures, mitoyennes des habitations, depuis plus d'une semaine. Une situation qui ne va pas sans risque sur la santé des riverains qui commencent à se plaindre de toutes sortes de nuisances, dont la prolifération d'animaux parasitaires et l'émanation d'odeurs nauséabondes dégagées par les ordures en putréfaction. S. A. M.