Combien de fois avons-nous entendu des citoyens de plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès se plaindre de grossières erreurs commises à leur détriment s'agissant de l'indentification et de l'imputation des terres (désignation et inscription du propriétaire ou des héritiers). Nous avons traité à plusieurs reprises ce sujet d'une extrême sensibilité. Il y va, en effet, du droit sacré de la propriété. Il semblerait, malheureusement, que les services de l'Etat continuent à commettre des erreurs. Cette fois, ce sont les membres du aârch des Halouane du village de Ouled Ali dans les montagnes du nord de la municipalité de Thénia (Tizi N'ath Icha) qui débarquent dans le bureau central de la Conservation foncière de la wilaya pour se plaindre et exiger la rectification des inscriptions. Il est question, d'après Rezki Halouane, le porte-parole de ce collectif, de plus de 70 hectares répartis sur plusieurs dizaines de lots hérités depuis le XVIIIe siècle de leurs aïeux. «Suite à une erreur des services du cadastre, nos terres ont été vendues par quelqu'un à une tierce personne», nous dira-t-il avant de poursuivre et de s'interroger: «Il n'y a pas si longtemps, nous ne pouvions pas monter voir nos maisons abandonnées à cause du terrorisme. Comment le cadastre a-t-il fait cadastrer uniquement nos maisons, à l'exclusion de nos terres et sans notre présence ?» Sur ce problème de présence physique sur le terrain, plusieurs citoyens, comme ceux d'Afir, à l'extrême est de la wilaya de Boumerdès, qui ont mené une longue contestation contre les services de l'Etat, accusés de bâcler leur travail, nous ont affirmé que les agents du cadastre se contentent de puiser leurs informations sur Google. Abachi L.