Organis� du 5 au 7 juillet dernier, le festival de Tikjda, dans sa premi�re �dition officielle, aura tenu toutes ses promesses. En effet, � voir comment s�est d�roul� ce premier festival de Tikjda, l�on pouvait dire sans se tromper que le pari est gagn� par le wali qui a r�ussi � l�imposer en assumant tous les risques. Pari gagn� �galement par le directeur de la culture Aomar Reghal, qui a r�ussi � attirer d�j� lors du festival exp�rimental en mars dernier, une grosse pointure en la personne de Lounis A�t Menguellet. Cette fois-ci, pendant les trois jours que dura le festival, l�attraction premi�re reste le charmant et jeune prodige de la chanson rythm�e kabyle, Mohamed Allaoua. Ce dernier, qui s�est produit au troisi�me jour et qui a d�clar� avoir �t� charm� par le paysage paradisiaque de Tikjda qu�il d�couvre pour la premi�re fois, a �t� �galement subjugu� par l�accueil qui lui fut r�serv� par un public en or. Il faut dire que de par l�exp�rience du mois de mars dernier, cette fois-ci, rien n�est laiss� au hasard. Ces cl�tures et autres murs de s�paration que les responsables ont souvent le malin plaisir d��riger et qui ont �t� la cause principale des d�passements en tous genres par les jeunes qui les voient comme une sorte de s�gr�gation, ont �t� �vit�s. La sc�ne fut adoss�e au mur de sout�nement au sud, et faisait face directement � un grand terrain qui a �t� �largi pour servir de piste de danse pouvant contenir plus de 4 000 personnes. A l�avant de ce terrain, des chaises sont install�es pour accueillir les officiels ainsi que les personnes d�sireuses de s�asseoir. Au total, plus de 2 000 chaises sont plac�es alors que pour les familles, des tribunes en hauteur loin du terrain mais bien en vue par rapport � la sc�ne, sont plac�es � l�aide de rondins r�cup�r�s des arbres incendi�s en ao�t dernier. En sus de toutes ces dispositions, un �cran g�ant qui fait face � tout ce beau monde est install�. Ainsi, d�s le coup d�envoi de ce festival donn� par le wali le lundi dernier, les gens et m�me les artistes ont d�couvert un d�cor des plus f�eriques. Ainsi, apr�s la production d�El-Hasnaoui Amechtoh et Cheb Anouar durant le premier jour, et celle du groupe les Abranis et Nasreddine Horra durant le deuxi�me jour, pour le troisi�me et dernier jour, ce mercredi, ce fut le top avec Ly�s Ksentini mais surtout Mohamed Allaoua. La pr�sence de ce dernier a attir� le public des grands jours et le festival qui a d�marr� timidement durant le premier et le deuxi�me jour a connu une fin en apoth�ose tant des dizaines pour ne pas dire des centaines de familles ainsi que des milliers de jeunes s�y sont d�plac�s. Pendant plus d�une heure, l�auteur de �Assed arghuri�, chanson tr�s pris�e faisant partie du tube de l'�t� 2009, a fait vibrer la sc�ne et fait danser des centaines de jeunes qui reprenaient en ch�ur chacune des chansons chant�es et choisies parmi son riche r�pertoire. Ainsi, apr�s �Assed Arghuri�, ce fut au tour de �Avava Chikh�, chanson d�di�e � la JSK et gr�ce � laquelle le grand public a connu Allaoua ; ou encore �Allo Triciti�, �Aylili�, �Assia�qa�, �Tismin�, �Alili�, �Il Yella� d�di�e aux chanteurs disparus comme El Hasnaoui, Matoub et tant d�autres, �Lukan Ufigh�, etc. En somme, le festival a �t� une tr�s grande r�ussite et pour peu que le minist�re de la Culture l�inscrive sur son agenda pour lui d�gager son propre budget, la station touristique de Tikjda, qui a longtemps souffert des affres du terrorisme, renouera avec ses heures de gloire surtout que les responsables projettent � l�avenir l�organisation d�autres activit�s artisanales en marge du festival afin que le touriste soit pleinement impr�gn� de la culture du terroir propre � la Kabylie. N�est-ce pas que l�un des objectifs du festival est de relancer le tourisme de montagne et sp�cialement au niveau de la station de Tikjda ?