Tizi, une petite commune à 8 km de Mascara, c'est là que réside Hadj Ghermoul. Âgé de 37 ans, et déjà connu pour ses activités au sein du mouvement citoyen. Son histoire aura fait couler beaucoup d'encre au niveau national et chaque vendredi de Hirak, sa libération sera demandée par les manifestants. Bien avant l'avènement du Hirak, le 22 février, il sera l'un des premiers à s'opposer publiquement au cinquième mandat présidentiel de Bouteflika en se faisant photographier, en compagnie de l'un de ses amis, brandissant une pancarte portant inscription «Non au 5e mandat». La photo sera publiée sur la page Facebook de son copain le 26 janvier dernier. Le 28 du même mois, il sera interpellé à proximité de son domicile par des éléments de la police. Le lendemain, après sa comparution immédiate devant le juge, il sera placé en détention provisoire. Il sera retenu contre lui, comme inculpation, l'outrage à corps constitué et ivresse publique manifeste. Le 7 février, il sera condamné à 6 mois de prison ferme et 300 000 dinars d'amende. Le 13 mars, en appel, la peine de prison sera confirmée sauf que l'amende sera ramenée à 200 000 dinars. Le 12 mai, il sera transféré à la prison de Aïn El Hadjar, à Saïda. Son affaire aura fait couler beaucoup d'encre et l'homme humble affichait toujours la même détermination et conviction avec son incarcération, selon un confrère qui l'avait approché auparavant. Sa condamnation aura soulevé un tollé général et une manifestation d'un énorme élan de solidarité. Malgré les nombreuses demandes de liberté émanant du Hirak, il aura pratiquement purgé sa peine. Hier, sur les réseaux sociaux, la libération de Hadj Ghermoul a soulagé les citoyens qui l'ont soutenu. C'était là l'histoire de Hadj Ghermoul, membre de la Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs qui, le 26 janvier déjà, avait anticipé sur le mouvement d'opposition au 5e mandat. C'était en quelque sorte le premier hirakiste. M. Meddeber