Le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a affirmé que la contre-offensive des forces du GNA ne s'arrêtera que quand les troupes du général à la retraite Khalifa Haftar cesseront les hostilités lancées début avril en vue de s'emparer de la capitale libyenne, Tripoli, a rapporté hier mercredi l'agence de presse Sputnik. «Les forces du GNA n'arrêteront pas leur contre-offensive tant que les troupes de Khalifa Haftar ne seront pas ramenées à leurs positions d'avant-guerre», a déclaré Fayez al-Sarraj, dans un entretien à Sputnik. «Selon la loi, nous ne devons pas arrêter nos opérations militaires, mais l'agresseur doit en revanche se retirer des positions à partir desquelles il a lancé son offensive», a-t-il relevé. Et d'ajouter que les forces du Gouvernement libyen d'union nationale agissaient dans le cadre de leur «droit légal et souverain de protéger leur patrie [...] et de faire valoir les espoirs des Libyens à un Etat civil et démocratique». Fayez el-Sarraj a insisté sur le fait que la guerre en cours ne se terminerait qu'après la défaite des troupes de Haftar. «La guerre ne prendra fin que quand l'agresseur sera vaincu pour que les Libyens reprennent le chemin de la réconciliation, chose qu'il [l'agresseur] tentait d'empêcher», a dit le chef du GNA, reconnu par la communauté internationale, qualifiant d'«excellente» la situation dans les régions du pays où le GNA a mené des opérations contre les forces de Haftar. «Nos forces progressent résolument, conformément aux plans élaborés par le commandement, et ont remporté un grand succès le mois dernier, en libérant la ville de Gharyan», a rappelé al-Sarraj. Et d'expliquer qu'à Gharyan, à 100 km au sud-ouest de Tripoli, était établi le centre de commandement des forces pro-Haftar. «La libération de Gharyan a eu un impact moral positif sur nos forces, tout en semant, au contraire, le désarroi et la confusion au sein des forces de l'agresseur, en particulier parce que c'était le centre de commandement et d'approvisionnement de ses troupes», a précisé Fayez el-Sarraj. Le général à la retraite Haftar tente depuis le 4 avril de s'emparer de la capitale Tripoli, où siège le GNA. Les combats aux abords de la capitale libyenne ont fait 1 093 morts et 5 752 blessés ainsi que plus de 100 000 déplacés depuis le 4 avril, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par ailleurs, Fayez al-Sarraj a espéré que des élections présidentielle et législatives seraient organisées «d'ici fin 2019». Il a, en outre, annoncé que les Libyens avaient présenté une initiative visant à mettre en place, en coordination avec la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye (Manul), «un forum national afin de désamorcer la crise et de parvenir à la stabilité dans le pays».