Le veto du chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale face aux préalables au dialogue, le refus de s'associer à la démarche signifié par nombre de personnalités et de figures historiques en sus de la défection de deux de ses membres n'ont pas été pour dissuader le panel en charge de la médiation et du dialogue pour maintenir sa feuille de route, se «délestant», ceci dit, de ces préalables. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Tout plaidait, pourtant, pour que ce panel qui a subi la désapprobation de la rue lors des 23e et 24e vendredis du mouvement populaire et de pans entiers de la classe politique et de la société civile dans ses divers segments, renonce à la mission qui lui a été confiée, surtout que son coordinateur menaçait, la veille de sa réunion d'avant-hier jeudi, de se retirer. Un retrait que, certes, Karim Younès a signifié à ses pairs du panel mais que ces derniers ont refusé, convainquant même l'ancien président de l'APN (Assemblée populaire nationale) au nom de «l'intérêt suprême du pays qui passe avant». C'est ce qui est, d'ailleurs, mentionné dans le communiqué sanctionnant leur conclave d'avant-hier à l'issue duquel les cinq membres restants ont décidé d'entamer le dialogue national «sans délai» et selon un calendrier «qui sera annoncé ultérieurement». Et de préciser que les mesures annoncées dans le premier communiqué , à savoir les sept préalables, seront pris en compte dans les recommandations du dialogue. Ce qui signifie que les membres du panel abandonnent ces préalables auxquels le chef de l'Etat par intérim avait donné son accord et que le chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale a rejetés. Et si Karim Younès s'est refusé à tout commentaire à l'issue de cette réunion, nous renvoyant audit communiqué, Bouzid Lazhari soutient, quant à lui, que le panel a pris acte de la «réponse favorable» à l'appel de la patrie, de beaucoup de personnalités nationales et dont, selon lui, les noms seront annoncés «tout prochainement». Aussi, et quelques instants seulement après la fin de cette réunion de jeudi, le panel en charge de la médiation et du dialogue a enregistré une autre défection après celle, mardi dernier, de Smaïl Lalmas. Il s'agit de Azzeddine Ben-Aïssa, enseignant à l'université de Tlemcen et membre actif de la société civile qui, dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, a expliqué sa décision de retrait par des «considérations» dont il a fait l'économie de l'énumération. Ceci non sans exprimer son regret de ne pouvoir être acteur de la solution à la crise que vit le pays et salue tous ceux qui fournissent des efforts dont l'ANP pour explorer les solutions. À noter enfin, que de nouveaux membres ont rejoint le panel, jeudi. Il s'agit entre autres, de la journaliste Hedda Hezzam et de l'avocate Fatma-Zohra Benbrahem. M. K.