Le panel en charge de la médiation et du dialogue auquel a appelé le chef de l'Etat intérimaire, semble ne pas être affecté par le niet du chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale quant aux préalables au dialogue, celui de nombre de personnalités de le rejoindre et la défection de l'un de ses membres, Smaïl Lalmas. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le groupe, réduit donc à six membres après le départ de son porte-parole, devra tenir, aujourd'hui jeudi, une réunion. Il s'agira, selon un membre du panel qui a requis l'anonymat, de prendre acte de la démission de l'économiste Smaïl Lalmas et, ensuite étudier la possibilité que des organisations et associations nationales et d'autres issues de l'émigration le rejoignent. Ceci en sus de personnalités nationales et du monde académique qui veulent apporter leur contribution au dialogue global. Et quid du niet on ne peut plus clair du chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, qui constitue un véritable coup d'assommoir à la commission de dialogue et de médiation, elle qui, selon son coordinateur, Karim Younès, s'attendait pourtant à une mise en œuvre d'une série de mesures d'apaisement pour entamer sa mission, surtout que le chef de l'Etat par intérim les a acceptées ? Les préalables posés sont des «idées empoisonnées de la bande», lui qui tient à ce que ledit dialogue ne tourne qu'autour d'«une présidentielle dans les plus brefs délais» affirmait le général de corps d'armée Gaïd-Salah, avant-hier mardi, dans un discours prononcé au ministère de la Défense, à l'occasion d'une cérémonie organisée en l'honneur des meilleurs lauréats des cadets de la nation au baccalauréat et au BEM. Pour notre interlocuteur qui avoue être «gêné» par cette interpellation, les déclarations de Ahmed Gaïd-Salah relèvent du «naturel» et «ne remettent pas en cause le travail de la commission mais au contraire l'appuie». «Le panel poursuit ses travaux jusqu'à trouver des solutions qui travaillent l'intérêt du pays et le sortir de la crise qui est la sienne», ajoutera-t-il. Il n'est pas exclu, ceci dit, lors du conclave d'aujourd'hui, que le panel de dialogue et de la médiation se prononce et précise sa position à la lumière des développements intervenus depuis sa mise en place jeudi dernier. Avec une probable «autodissolution» évoquée par son coordinateur au cas où les fameux préalables viendraient à tarder même si Karim Younès dit les maintenir puisque, selon lui, le chef de l'Etat intérimaire leur a donné des «assurances». « Cette semaine sera décisive. Si les engagements pris par la Présidence ne connaissent pas un début d'exécution, le panel, Tajma3th n'el khir, se réunira et examinera l'éventualité de la suspension de ses travaux et pourra même aller jusqu'à son autodissolution», avait, en effet, affirmé le coordinateur du panel. Mettra-t-il cette menace à exécution à la lumière du niet catégorique de Gaïd-Salah ? M. K.