C'est, aujourd'hui dimanche, que le panel en charge de la médiation et du dialogue entame effectivement son travail, une fois la phase de sa constitution et surtout celle des défections et de la menace de retrait de son coordinateur passée. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il s'agira, lors de ce conclave, d'élaborer sa feuille de route et un calendrier à l'effet d'entamer le dialogue national. Une entame qui fera abstraction des préalables, sept au total, que le panel avait pourtant avancés pour entamer son travail avant le coup de semonce du chef d'état-major et vice-ministre de la défense nationale, et ce, sous le couvert de «l'intérêt du pays qui passe avant tout». Des préalables, entre autres «la libération de tous les détenus du Hirak», «la levée de toutes les formes de pression sur les médias» et «la garantie de toutes les conditions et les facilitations à même de permettre aux citoyens d'exercer leurs droits constitutionnels dans les manifestations et les rassemblements pacifiques»,.... qui, soit dit en passant, figureront dans les recommandations du dialogue. Ces préalables permettraient, selon les membres du panel, de «créer un climat devant conduire nécessairement à un dialogue sincère qui exprime les vœux et les revendications populaires et qui mènerait à l'organisation d'une élection présidentielle transparente, régulière et libre dans les plus brefs délais». Aussi, un consensus semble se dégager parmi les membres du panel, appelé à se renforcer par d'autres acteurs de la société civile et personnalités nationales qui ont répondu à «l'appel de la patrie dans cette conjoncture difficile, par conviction et sens de responsabilité», comme souligné dans le communiqué du panel à l'issue de sa réunion de jeudi dernier, quant à la «non-association au dialogue des partis de l'ex-allégeance (FLN, RND, TAJ et MPA)». Et pas que ceux-là puisqu'on parle des autres soutiens à la «bande» parmi la société civile qui ont tourné casaque en adoptant faussement les mots d'ordre du mouvement populaire du 22 février dernier. C'est ce que notre source soutient à moins d'un autre «désaveu» comme celui lié aux fameux préalables ravalés au détour d'une sommation. On affirme également que toutes les options de sortie de crise émises par-ci, par-là, comme celle prônant une période de transition ou encore celle préconisant l'élection d'une assemblée constituante, seront au menu du dialogue annoncé aux côtés de l'option «officielle», celle tenant en une élection présidentielle dans les meilleurs délais» comme a insisté dessus le chef d'état-major et vice-ministre de la défense nationale, particulièrement dans son allocution, la semaine dernière. A noter que le président de l'association des Oulémas, Abderezzak Guessoum, sera présent à la réunion de ce dimanche, une adhésion qui intervient après celle de l'avocate Fatma-Zohra Benbrahem, de la journaliste Hedda Hezzam et des derniers «arrivés», Yacine Merkiche, coordinateur de l'observatoire national de la société civile, et de Bekkat-Berkani Mohammed, président de l'ordre national des médecins ainsi que le journaliste et écrivain Ammar Belhimer. Un panel qui avait, pour rappel, enregistré la défection de deux de ses membres, l'économiste Smaïl Lalmas et l'enseignant universitaire Azzeddine Ben-Aïssa. M. K.