Par Lahouari Addi Le Soir d�Alg�rie du 7 juillet 2010 a publi� un pamphlet d�une rare violence verbale � mon �gard sign� par le d�put� du RCD Nordine A�t Hamouda. M�accuse-t-il de profaner la m�moire du colonel Amirouche ? Non ! D��tre anti-kabyle ? Non ! Il m�accuse tout simplement de critiquer le pr�sident du RCD, Sa�d Sadi. Il est permis, selon lui, de critiquer Boussouf, Ben Bella, A�t Ahmed, Mahsas, et m�me le pr�sident de la R�publique Bouteflika ou les g�n�raux, mais pas Sa�d Sadi. De la part d�un d�put� qui se r�clame de l�opposition d�mocratique, il y a de quoi s�inqui�ter pour l�avenir du pays. Ce qui a fait perdre � Nordine A�t Hamouda son sang-froid, c�est une phrase extraite d�une interview accord�e � un journal �lectronique (http://lequotidienalgerie.org) dont voici un extrait : �Question : je suppose qu�il a �t� question aussi de la pol�mique suscit�e par le livre de Sa�d Sadi ? R�ponse : la conf�rence portait sur l��criture de l�histoire et j�ai cherch� � donner mon point de vue � Tizi-Ouzou parce que j��tais g�n� par la tournure pro et anti-kabyle que prenait la pol�mique dans les journaux. Il fallait �d�kabyliser� le d�bat et le centrer dans son cadre politique et th�orique. Dans les journaux, la pol�mique glissait vers une tournure dangereuse : Boussouf l�Arabe a trahi Amirouche le Kabyle. Nos grands-parents et nos parents, malgr� l�ethnocentrisme de la soci�t� rurale traditionnelle, ne nous ont pas l�gu� l�hostilit� entre berb�rophones et arabophones. Il est de la responsabilit� de notre g�n�ration de ne pas transmettre � nos enfants la haine entre groupes sociaux. Il y a des probl�mes politiques li�s � l�autoritarisme, aux limites id�ologiques du nationalisme alg�rien et � l�absence de d�mocratie, et il ne faut pas ethniciser les divergences et oppositions. Pour revenir � l�ouvrage de Sa�d Sadi, il a le droit d��crire un essai d�histoire o� il donne son interpr�tation du pass�. Il a occup� un vide, et on ne peut lui en faire le reproche. Je ferais n�anmoins une remarque car Sa�d Sadi est un homme politique. Je pense que sa d�marche n�est pas coh�rente dans la mesure o�, d�un c�t�, il critique le MALG � et en cela il a tout � fait raison � et d�un autre c�t�, il a soutenu le n�o- MALG, le pouvoir r�el, quand il a annul� les �lections de janvier 1992. Il a condamn� le coup d�Etat de 1962 mais a soutenu celui de janvier 1992 ! S�il r�pond que l�arm�e a sauv� la R�publique en 1992, il doit accepter l�id�e que le MALG a sauv� la r�volution. Un homme politique doit �tre coh�rent pour �tre cr�dible. Il dira qu�il critique le r�gime, mais en fait, il s�en prend surtout au pouvoir formel alors que tout le monde sait que Bouteflika n�a aucune autorit�. Un ami � Oran me disait : Sa�d Sadi critique le pouvoir formel qui est de l�Ouest et oublie le pouvoir r�el qui est de l�Est. La r�ponse du berger � la berg�re. Cela a suffi au d�put� du RCD pour se d�cha�ner m�accusant d�avoir fui le pays, d��tre un ren�gat, etc. Au lieu de montrer en quoi les deux �v�nements, 1962 et 1992, sont diff�rents et en quoi ma position serait erron�e, il insulte et s�adonne � des attaques mensong�res qui portent atteinte � son statut de d�put� de la nation et � la cr�dibilit� de son parti. Il affirme m�me que je suis vacataire en France alors qu�il lui suffit d�aller sur le site Web de l�Institut d��tudes politiques de l�Universit� de Lyon pour qu�il voie que je suis professeur des universit�s encadrant des th�ses de doctorat. Ce que Nordine A�t Hamouda aurait d� faire, c�est de m�inviter � faire un expos� aux d�put�s du RCD � l�Assembl�e nationale sur les propos que j�ai tenus et d�avoir un d�bat d�analyse th�orique contradictoire, franc et fraternel. Comment un universitaire peut-il r�pondre � des insultes �crites dans un journal ? La meilleure fa�on, me semble-t-il, est de sortir de l�invective et de se placer sur le terrain du d�bat et de l�analyse du syst�me politique alg�rien pour aider les acteurs � d�passer leurs contradictions. Cela profitera aux lecteurs du Soir d�Alg�rie, aux militants du RCD et au d�put� A�t Hamouda. Je d�velopperais trois th�mes : l�islamisme, la bipolarit� du pouvoir d�Etat et le r�le de l�arm�e et enfin la pol�mique autour du livre sur le colonel Amirouche. L�islamisme J�ai rencontr� Sa�d Sadi en 1989 et nous avions entretenu des rapports amicaux jusqu�en 1993-94. Nous avons diverg� sur les �lections remport�es par le Fis en d�cembre 1991 et sur la position � adopter. En appelant � l�annulation de ces �lections, je consid�rais qu�il surestimait �le danger islamiste� et me reprochait de sous-estimer ce danger. Pour lui, la transition d�mocratique �tait possible sans les islamistes. Pour moi, compte tenu de la situation historique de notre soci�t� et de la place de l�Islam dans la vision du monde de l�Alg�rien, il �tait imp�ratif de trouver des r�gles de jeu avec les islamistes pour les ins�rer dans le sch�ma institutionnel pour �viter la violence. Sa�d Sadi n��tait pas de cet avis et, estimant que la venue des islamistes au pouvoir, m�me par les �lections, compromettrait l�avenir du pays pour 50 ans. Ce qu�il n�a pas vu, c�est que cette position m�ne � l�impasse et au statu quo, et repose sur une analyse erron�e du mouvement islamiste. Dans notre soci�t�, la culture et l�histoire ont fait jouer � l�Islam un r�le politique, ce qui a donn� naissance au mouvement islamiste qui s�est renforc� avec la d�mocratisation de l�enseignement r�alis�e par l�Etat ind�pendant. Les g�n�rations n�es apr�s l�ind�pendance ont eu une �ducation o� la grille de lecture des rapports sociaux est domin�e par la morale religieuse. Devenues adultes, ces g�n�rations ont exig� la moralisation des rapports d�autorit� croyant atteindre par l� la construction de l�Etat de droit. De ce point de vue, l�islamisme est dans la continuit� id�ologique du nationalisme alg�rien et il est aussi le produit contradictoire de la modernit�. Il exprime la volont� des masses populaires � �tre pr�sentes dans le champ de l�Etat d�o� elles sont exclues par l�autoritarisme. Mais d�un autre c�t�, l�islamisme n�a pas la philosophie politique pour donner naissance � des institutions repr�sentatives de la population en raison de la conception divine de la souverainet�. Cette contradiction, au c�ur de l�id�ologie islamiste, le fera n�cessairement �voluer vers des conceptions du politique plus proches des hommes que de l�utopie. Cette �volution �tait d�j� perceptible chez les djazaristes repr�sent�s par Abdelkader Hachani. Si, en tant qu��ducateurs et �lites, nous arrivons � convaincre les jeunes que le Coran donne autant d�importance sinon plus au mouamalate qu�aux ibadate, si nous arrivons � leur montrer qu�il faut juger un homme ou une femme sur ses actes et non sur ses devoirs envers Dieu, nous aurons cr�� une dynamique de d�mocratisation � laquelle les islamistes prendront part. Ce n�est pas l�Islam qui pose probl�me � la d�mocratie, c�est plut�t son interpr�tation m�di�vale faite de bigoterie. Dans le Coran, il y a des ressources th�ologiques pour justifier la d�mocratie fond�e sur la souverainet� humaine que certains courants de pens�e islamiste appellent sayyada pour la distinguer de hakimiya. Hakimiya li Allah, sayyada li cha�b (le pouvoir supr�me � Dieu, la souverainet� au peuple). C�est Abou el �Ala Mawdudi, islamiste pakistanais (1909-1979), qui a traduit hakimiya par souverainet�, ce qui est une erreur parce que ce concept est moderne et ne date que du 16e si�cle. Sayyada est plus appropri� pour le traduire. L�Europe est aussi pass�e par l�, donnant naissance aux courants chr�tiens-d�mocrates et sociauxd�mocrates. J�ai �crit de nombreux articles parus dans des revues scientifiques aux Etats-Unis et en Europe o� j�ai expliqu� ce processus que j�ai appel� �la r�gression f�conde�. J�invite Nordine A�t Hamouda � les consulter pour comprendre la port�e et les limites du ph�nom�ne islamiste. Religion and Modernity in Algeria, Journal of Democracy, octobre 1992, Islamist Utopia and Democracy, The Annals of the American Academy of Political and Social Science, novembre 1992, Algeria�s Tragic Contradictions, Journal of Democracy, juillet 1996, The Failure of Third World Nationalism, Journal of Democracy, octobre 1997, ou encore ma contribution Political Islam and Democracy� l�ouvrage collectif dirig� par A. Hadenius, D emocracy�s Victory and Crisis, Cambridge University Press, 1997. Il pourra consulter mes diff�rents articles parus dans Le Monde diplomatique de 1989 � 2006. Ces th�ses ont �t� aussi d�velopp�es dans mes ouvrages en langue fran�aise L�Alg�rie et la d�mocratie, La D�couverte, 1995, Les Mutations de la soci�t� alg�rienne, La D�couverte, 1999, et enfin Sociologie et anthropologie. Le paradigme anthropologique kabyle et ses cons�quences th�oriques, La D�couverte, 2002. Le RCD ne partage pas cette analyse et semble miser sur la modernisation autoritaire. Mais sur quelles forces sociales et sur quels courants politiques s�appuyer pour mener son projet ? Le sc�nario de Mustapha Kemal Attat�rk, qui attire Sa�d Sadi, n�est pas possible dans les conditions de la mondialisation. Sa�d Sadi voudrait mener la modernisation de la soci�t� en ignorant les islamistes. Il compte s�appuyer sur les �lites urbaines et sur les courants dits modernistes dans l�Etat et dans l�arm�e. Ceci m�nera � l�impasse parce que, premi�rement, les �lites urbaines, r�cemment constitu�es, n�ont aucune l�gitimit� sociale aupr�s des couches populaires et, deuxi�mement, parier sur l�existence de courants politiques dans l�arm�e est une gageure. L�arm�e appartient � toute la nation et il lui est difficile de s�identifier � un seul courant de la nation. Sa�d Sadi a l�Alg�rie dans le c�ur, mais sa strat�gie politique m�ne � l�impasse, ce qui fait le jeu du r�gime qui n�a qu�un objectif : se maintenir. La bipolarit� du pouvoir d�Etat et le r�le politique de l�arm�e Le r�gime alg�rien a une histoire et une logique h�rit�e de cette histoire. Il est caract�ris� par la bipolarit� du pouvoir d�Etat divis� entre pouvoirs r�el et formel, bipolarit� qui trouve son origine dans le mouvement national avec l�opposition entre le PPA clandestin et le MTLD l�gal, l��tat-major g�n�ral et le GPRA, et qui s�est poursuivie apr�s l�ind�pendance. La seule p�riode o� ces deux pouvoirs �taient unifi�s �tait celle de Boumedi�ne qui se pr�valait de la l�gitimit� historique et des institutions. L�histoire de l�Alg�rie a fait de la violence, et donc de l�arm�e, la source de la l�gitimit� politique. C�est pourquoi le r�gime s�est constitu� id�ologiquement dans la n�gation du politique qui rel�ve d�un carr� tr�s �troit d�officiers sup�rieurs. En Alg�rie, le ministre n�a aucune autorit� politique, c�est un fonctionnaire d�sign� par des appareils qui refusent de s�institutionnaliser. Le pr�sident n��chappe pas � cette logique qui fait de lui le chef de l�administration gouvernementale et non le chef de l�Etat. Dans ce syst�me, il y a un seul acteur politique, le DRS, qui veille � ce que l�Etat ne soit pas investi par des �lites repr�sentatives de la population. A cette fin, une opposition formelle est mise en place pour servir de paravent d�mocratique. Dans cette mission, le DRS s�inscrit dans le prolongement de l�id�ologie du mouvement national : il ne veut pas que les Alg�riens se divisent politiquement et, � cette fin, il leur interdit de faire de la politique. L� se pose le probl�me du r�le de l�arm�e dans le champ politique. C�est l�ALN qui a cr�� l�Etat ind�pendant et, historiquement, l�ANP est issue de l�ALN. Il y a cependant une diff�rence de taille entre les deux : l�ALN est une organisation r�volutionnaire qui cherchait � transformer la situation politique en d�truisant le syst�me colonial. L�ANP est une arm�e classique et, en tant que telle, elle est attach�e au maintien de l�ordre �tabli, refusant les ruptures brutales. L�annulation des �lections de janvier 1992 peut �tre interpr�t�e comme le refus d�une rupture brutale qu�elle n�a pas accept�e. Par cons�quent, compter sur l�arm�e, ou un courant dans l�arm�e, pour op�rer les changements n�cessaires est une illusion. Le PAGS avait longtemps cru en cette illusion de l�existence �d�un courant progressiste� dans l�arm�e, ce qui a �t� la cause de sa disparition. Un parti politique ne doit pas b�tir sa strat�gie sur des illusions. Il doit investir dans le long terme et d�fendre les principes constitutifs de la modernit�. Le nationalisme alg�rien comporte des dynamiques de modernit�, mais il conna�t aussi des obstacles qui lui sont propres. Il faut prendre conscience de ces obstacles et les analyser pour accompagner les changements dont est grosse la soci�t�. Les g�n�rations pr�c�dentes ont cr�� une conscience nationale, une nation, mais le r�gime qui en est issu croit prot�ger celle-ci en refusant l��mergence d�une soci�t� civile avec de vrais partis et des syndicats repr�sentatifs, en s�opposant � la construction de l�Etat de droit qui arbitre les conflits sur la base de la r�gle juridique et enfin en emp�chant l��conomie de s�organiser sous forme de march� qui suppose la concurrence. La nation s�organise sociologiquement en soci�t� civile, politiquement en Etat de droit et �conomiquement en march�. L�Etat de droit, la soci�t� civile et le march� appartiennent d�sormais � la perspective historique de l�Alg�rie enclench�e par le mouvement national sous la colonisation. Les partis devraient s�inscrire dans le sens de cette perspective, en demandant la r�habilitation du politique et l�institutionnalisation des rapports d�autorit�. La pol�mique autour du livre sur le colonel Amirouche Sa�d Sadi est un homme politique � vocation nationale. Dans son livre sur le colonel Amirouche, il cite le colonel Lotfi et le capitaine Zoubir de la Wilaya V, victimes de rivalit�s dans le FLN. Son livre est une contribution � l�histoire du FLN et des luttes qui l�ont marqu�. Sa th�se � Amirouche aurait �t� trahi � est plausible et il est possible qu�elle soit d�montr�e avec des archives non disponibles aujourd�hui. S�il a choisi le colonel Amirouche, c�est parce que celui-ci est un h�ros national per�u comme tel dans toute l�Alg�rie. Dans les principales villes du pays, il y a le boulevard ou l�avenue Amirouche. Mais dans la pol�mique - qui avait dur� plusieurs mois � Sa�d Sadi ne cherchait pas � rassembler, � convaincre celui qui s�oppose � sa th�se. Dans la pol�mique, il a �t� plut�t brutal, souvent m�chant, personnalisant et r�gionalisant le d�bat. En parlant de Ben Bella, Mahsas, Ali Kafi�, il est irrespectueux. Qu�on le veuille ou non, et m�me si on ne partage pas leurs convictions politiques, Ben Bella, Ali Kafi, Mahsas� sont des symboles et on ne les traite pas comme des moins que rien. Un homme politique doit faire attention � la forme pour ne pas blesser gratuitement ses compatriotes. A l��chelle de l�histoire du mouvement national, Abdelhafid Boussouf � dont je n�appr�cie pas les m�thodes � est un monument. C�est un militant des ann�es 1940 socialis� dans la clandestinit� et �lev� dans le culte de la violence contre le syst�me colonial. Pour lui, une divergence politique doit se r�soudre par la disparition physique. Si Ferhat Abbas avait la force de caract�re de Abbane, il l�aurait tu�. La haine que Boussouf avait pour le syst�me colonial, il l�exprimait face � quiconque s�opposait � lui. Il a �t� concurrenc� sur son propre terrain par Amirouche qui avait la l�gitimit� des armes, celle-l� m�me dont il se r�clamait. Dans cet �tat d�esprit, dans cette culture du PPA clandestin, Boussouf devait �liminer Amirouche ou inversement. Amirouche �tait parti vers Tunis non pas pour prendre du th� mais pour r�gler des comptes avec ceux qu�il accusait d��touffer les maquis de l�int�rieur. Les dirigeants install�s � Tunis �taient hostiles � Amirouche non pas parce qu�il �tait Kabyle mais parce qu�il incarnait la l�gitimit� de l�int�rieur. Amirouche �tait le porteparole informel des maquis du Centre, de l�Ouest, de l�Est et du Sud. Les dirigeants install�s � Tunis craignaient qu�il ne devienne le chef d��tat-major de l�ALN qu�il voulait transf�rer � l�int�rieur. Par cons�quent, il n�y a pas d�anti-kabylisme, il y a une lutte f�roce pour le pouvoir. Abbane Ramdane en a fait les frais au prix de sa vie. Il avait �t� mis en minorit� au CNRA du Caire et marginalis� parce qu�il �tait en avance sur ses compagnons d�armes. L� o� Sa�d voit du r�gionalisme, il y a simplement des limites id�ologiques. L�Alg�rie est ind�pendante gr�ce � Boussouf, Amirouche et leurs compagnons. Le regard qui doit �tre port� sur eux ne doit pas �tre manich�en, tout blanc ou tout noir. Il faut surtout d�passer la mani�re avec laquelle ils faisaient la politique, il faut d�passer leur nationalisme guerrier qui se retrouve dans la plume de Sa�d Sadi. J�ai dit aux �tudiants de l�Universit� Mouloud-Mammeri que si l�Alg�rie veut construire un ordre politique moderne, il faut imp�rativement que les Alg�riens s�entendent sur un postulat de base qui ne doit souffrir aucune exception : la valeur supr�me dans la soci�t� est la vie humaine. On ne fait pas de politique en sacrifiant des vies humaines. Pour respecter ce postulat, il faut trois conditions : 1. Le monopole de la violence doit appartenir � l�Etat. 2. Ce monopole doit �tre exerc� par les agents de l�Etat dans le cadre de la loi. 3. La loi doit �tre faite par une Assembl�e nationale repr�sentative. C�est ce projet qu�un Sa�d Sadi moins belliqueux devrait d�fendre. En conclusion, et pour revenir � Nordine A�t Hamouda, je voudrais lui dire que la politique, c�est comme le football. Il faut jouer le ballon et non l�homme. S�il insulte l�adversaire sur le terrain, l�arbitre � l�opinion publique � sortira le carton rouge.