La FAF n'a pas encore repris du service. Du moins son board présidé par Kheïreddine Zetchi qui fera sa rentrée ce jeudi à l'occasion de la première réunion de l'exercice 2019-2020. Alors que différentes sélections nationales sont sur le pont, celle des A conduite par Djamel Belmadi semble entrée en hibernation. A quelques jours des dates Fifa du mois de septembre (2 au 10 septembre), aucune information ne filtre au sujet de la programmation d'un rassemblement de la sélection sacrée le 19 juillet dernier au Caire. Un manque d'informations qui n'a rien à voir avec l'absence de sparring-partners à l'occasion de cette reprise footballistique internationale. Contrairement au Sénégal, finaliste malheureux de la CAN-2019, qui avait annoncé qu'il ferait l'impasse sur cette date Fifa, l'Algérie a entretenu le suspense sur la tenue d'un éventuel regroupement. Certes, des informations ont circulé à propos de l'envoi des pré-convocations aux joueurs ainsi que sur l'éventualité de voir les Verts rencontrer un, voire deux adversaires à l'occasion de ses retrouvailles de champions d'Afrique. Jusqu'à hier, rien n'a filtré. Et toutes les voix jadis autorisées ne s'expriment pas sur les raisons de ce nouveau feuilleton qui jette l'effroi parmi les fans de Mahrez et consorts. Le «changement» d'entraîneur de la sélection des locaux, le Français Ludovic Batelli substitué à Djamel Belmadi, une première fois annoncé comme le «conducteur» du stage de l'EN A' devant initialement démarrer samedi passé mais, finalement, lancé lundi sous les ordres du sélectionneur des U23 et non moins DEN/FAF, a laissé planer des incertitudes, des soupçons, à propos de la relation de travail entretenue par Belmadi et la fédération. Celle-ci est qualifiée de tendue depuis l'avant-CAN d'Egypte, et des sources avaient évoqué l'éventualité d'un retrait définitif de l'ex-coach d'Al-Duhail des affaires techniques de la sélection algérienne au motif que la fédération de Kheïreddine Zetchi «entrave», de par sa conception de voir les choses, la mission du staff conduit par Belmadi. L'épisode de Hakim Medane dont la démission du poste de manager général demeure énigmatique n'aura pas suffi pour «calmer» les ardeurs du sélectionneur national qui verrait mal l'ancien joueur de la JSK reprendre un poste «politique» au sein de la FAF. Une perspective fuitée par les cercles proches de Kheïreddine Zetchi mais qui a été vite étouffée par ses mêmes circuits. Medane qui devait rester à la disposition du président de la FAF serait-il l'unique pomme de discorde entre Belmadi et ses employeurs de la FAF ? Possible même s'il faut relever que le patron technique des Verts, très peu explicite publiquement sur ce genre de questions, a mis en évidence dans le rapport de mission remis aussitôt la CAN-2019 bouclée, nombre de négligences au sein des différentes structures devant s'occuper de l'accompagnement de son travail avec l'équipe. Belmadi qui a attendu une réponse ferme de la fédération n'a pas trouvé l'écho escompté, d'où sa décision de ne pas diriger le stage des locaux, sélection qui figurait parmi les tâches que la FAF lui a confiées lors de son recrutement. D'ailleurs, Belmadi a bien conduit cette équipe nationale des amateurs lors du stage de Doha en décembre dernier ponctué par une rencontre amicale contre le Qatar. Le refus de Belmadi de driver l'EN A' serait un premier pas avant l'escalade. Durant la dernière causerie qui a suivi le sacre des Verts en Egypte, Belmadi a affranchi les joueurs de la sélection sur certains aspects de son projet à venir. Il avait également énoncé ses craintes de voir la FAF mettre ses «revendications» entre parenthèses. Parmi ses revendications, Belmadi a surtout parlé de renforts à tous les plans. La FAF qui devait s'occuper de certains dossiers concernant des footballeurs binationaux désirant évoluer avec l'Algérie n'aurait engagé aucune procédure en vue de faire venir les Maxime Lopez, Houssam Aouar et d'autres noms prêts à rejoindre les Verts. Les autres renforts demandés par Belmadi concernent certains postes à pourvoir chez l'EN, entre autres le remplacement du préparateur physique Alexandre Dellal qui a quitté le stage de Doha en raison d'un désaccord avec les médecins de l'équipe. La FAF qui semble jouer le money-time avançant dans son dernier communiqué que le staff qui dirige le stage de l'EN A' est «soutenu et encouragé» par Djamel Belmadi ne mesure peut-être pas les conséquences de son silence. D'ici demain, jour où les membres qui émargent toujours au sein du BF se réunissent à Sidi Moussa, les évènements vont s'accélérer. Dans quel sens ? M. B.