« Le RND n'est pas un parti nihiliste », c'est en ces termes que Azzedine Mihoubi s'est exprimé face aux secrétaires de wilayas réunis, hier samedi, au siège du parti, en présence de la presse nationale, pour qui il est temps de mener un travail de proximité en vue de l'élection présidentielle, faisant savoir que l'installation de la commission nationale de préparation et de surveillance des élections est imminente et que l'Algérie aura son Président d'ici le début de l'année 2020. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est dans ce sens que le secrétaire général du RND a insisté sur cette commission, son rôle, ses prérogatives ainsi que sa composante. Outre cela, c'est l'institution militaire qui a été à l'ordre du jour, de par sa « mission déterminante » à gérer la crise que vit le pays depuis plusieurs mois. Ce qui ressort de ce conclave, c'est l'objectif d'organiser une élection présidentielle dans les plus brefs délais et de désigner au plus vite « un Président légitime grâce à une forte mobilisation citoyenne ». Azzedine Mihoubi a saisi l'occasion pour saluer le comportement des représentants de son parti implantés dans les 1 541 communes, lesquels il a instruit d'entamer des rencontres régionales dans la perspective de la « réussite du rendez-vous électoral ». Dans cette réunion interne, une place prépondérante a été réservée au rôle de l'institution militaire dans la gestion de la crise politique que vit l'Algérie actuelle. Cette institution, qui « a supporté les attaques irresponsables», mais qui « ne l'ont pas empêchée de mener la classe politique vers une élection présidentielle », insistant sur sa fidélité à la solution constitutionnelle. Plus explicitement, le SG du RND dira que « l'Armée nationale est garante de la sécurité et de l'unité nationale». Donnant pour preuve l'accompagnement de la justice dans les procédures de poursuites judiciaires concernant plusieurs dossiers de corruption, « conformément à la revendication populaire d'une justice libre », a enchaîné l'orateur. A propos du volet économique, il a été question d'enclencher de grands chantiers au sein des institutions concernées, et d'impliquer les représentations diplomatiques à défendre l'image de l'Algérie à l'étranger. Sur le plan interne, la concrétisation du projet d'une « Algérie meilleure » passe par la mise en place d'une instance électorale avec des mécanismes qui répondent aux principes constitutionnels de neutralité, de transparence et d'intégrité, a estimé Azzedine Mihoubi. Par l'occasion, un appel a été adressé aux différentes institutions nationales dans le but d'instaurer la « culture de la communication » à l'occasion de la rentrée sociale, ce qui permet d'assurer une meilleure prise en charge des doléances des citoyens, selon lui. Qualifiant le RND de pôle politique national, son dirigeant annonce que la prochaine mission du parti sera axée sur la sensibilisation des citoyens à l'importance de l'échéance électorale présidentielle « dans les plus brefs délais et sur la mission du futur Président ». Comment convaincre le peuple sur la crédibilité du RND ? A cette question, le premier responsable du parti a cité l'option du dialogue prônée par le RND, saluant l'initiative du Panel dirigé par Karim Younès, quoique son parti ne soit pas invité à la consultation. Azzedine Mihoubi s'est montré tout de même confiant déclarant que « c'est une question qui ne nous préoccupe pas, puisque nous avons donné notre avis sur la vision du dialogue national, et sur le soutien au Panel ». Selon lui, le RND ne reflète nullement l'image d'une personne ni d'un groupe, puisqu'il a changé de direction et veille à améliorer sa gestion par la révision de ses mécanismes. Plus explicitement, il dira que le « RND n'a jamais été la propriété d'une personne », allusion faite à son prédécesseur poursuivi par la justice. « Nous ne sommes pas un parti nihiliste contrairement à ce que laissent prétendre certaines parties », conclut, avec assurance, le SG général du RND. A. B.