Mohamed Lagab a été inhumé jeudi au cimetière El Kettar de son quartier algérois Bab El Oued, où repose déjà Amar Ezzahi. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi a envoyé un message de condoléances à la famille de l'artiste chaâbi. Né le 4 décembre 1940 à Alger, Mohamed Lagab est venu à la musique dès l'âge de dix ans en accompagnant ses oncles, cheikhs Lounès et Amar Beriri qui faisaient partie de l'orchestre de Khelifa Belkacem (1907-1951). II entre au Conservatoire de musique en 1959 sous la direction de Abderrazak Fakhardji. Il suivra, plus tard, les cours de Abdelkrim Dali avant d'être l'élève de Hadj M'hamed El-Anka. La première sortie de Lagab c'était quand il chanta Zawadjna fi-hnek à la radio dans une émission consacrée aux jeunes chanteurs. Il reçut alors les encouragements de Hadj Menouar et de cheikh Kebaili. Il continue sa formation auprès de Mohamed «Tailleur» et Moh Djazouli. Sa première soirée, date de 1962, à La Casbah d'Alger accompagné d'un orchestre comprenant cheikh Namous au banjo, Baba Dahmane au violon, son oncle Amar à la derbouka et Ahmed «Cheminée» au tambourin. Le répertoire de Mohamed Lagab est surtout composé de qaçaïd. Il a aussi enregistré un disque avec comme chanson-générique Tiri alla atiaro raho. Mohamed Lagab a rejoint son épouse, décédée il y a une dizaine de jours seulement. K. B.