Aucun changement dans les projets de loi instituant, pour le premier, une Autorité nationale indépendante en charge des élections et amendant, pour le second, la loi portant régime électoral, n'a été apporté par la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'assemblée populaire nationale. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce qui ressort des rapports préliminaires de ladite instance lus par le rapporteur de cette dernière, hier mercredi, à l'occasion d'une plénière de l'APN consacrée aux débats autour de ces deux textes. Un fait dicté par le caractère «urgent» conféré à ces deux avant-projets de loi par leur concepteur. L'objectif étant que ces deux textes soient adoptés par les deux chambres du parlement (APN et Sénat) et publiés au Journal officiel avant dimanche prochain, date suggérée par le vice-ministre de la défense nationale et chef d'état-major de l'armée pour la convocation du corps électoral pour une élection présidentielle qui devra donc se tenir avant la fin de l'année en cours. Et il n'est pas certain que des propositions d'amendement, notamment une émanant du groupe parlementaire du triumvirat islamiste Adala-Binaa-Nahda, soient retenues. D'ailleurs, une fois ces deux textes adoptés, aujourd'hui, au niveau de l'APN, ils seront aussitôt transférés au conseil de la Nation où il est prévu qu'ils soient débattus et probablement adoptés, demain vendredi. Deux textes qui poursuivent l'objectif, ajoute le rapporteur de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de la chambre basse du parlement, de «garantir une élection libre et transparente». Le président de l'APN se fera plus explicite pour expliquer la célérité avec laquelle ces deux textes ont été inspirés, affirmant que l'urgence s'appuie sur une réalité que vit le pays avec la poursuite de la crise, ce qui nous dicte, poursuit Slimane Chenine, à agir avec souplesse avec les délais impartis pour l'étude de ces deux textes. Ce qui constitue une contribution de notre part à la sortie du pays de sa crise et garantir les conditions juridiques pour la toute prochaine élection présidentielle». Et parallèlement à cette procédure législative, un autre travail est mené pour installer la future instance indépendante dédiée au processus électoral. Dans ce cadre, Karim Younès, le coordinateur de la défunte instance de médiation de dialogue qui a élaboré les deux textes au bout de rencontres de concertation avec des acteurs politiques, organisations et autres représentants de la société civile ayant fait partie du système ou gravitant encore autour, a accepté la mission que lui a confiée le chef de l'Etat par intérim de mener des concertations pour la mise en place de ladite instance indépendante d'organisation des élections. L'ancien président de l'APN aurait commencé à démarcher des chefs de parti et des représentants de la société civile pour arriver à un consensus autour, notamment, d'une personnalité nationale à laquelle sera confiée la présidence de la future instance électorale. A noter l'absence des députés du FFS, du RCD et du MSP alors que ceux du triumvirat Adala-Binaa-Nahda étaient présents en plénière, les trois partis ayant adopté des démarches opposées à l'égard du panel de médiation et de dialogue qui a élaboré ces deux avant-projets de loi. En effet, au moment où le président de Adala a tourné le dos à l'instance que coordonnait Karim Younès, ses homologues de Binaa et de Nahda ont reçu l'ancien président de l'APN et ont même émis leurs propositions. M. K.