Nos diab�tiques sont-il devenus fous pour je�ner contre l�avis de leur m�decin ? Une religiosit� excessive qui entra�ne la mort. Mais une situation gravissime qui ne fait pas r�agir les autorit�s concern�es. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Plus de la moiti� des diab�tiques qui ne sont pas autoris�s � je�ner ne respectent pas les prescriptions de leur m�decin traitant et s�acharnent � faire le car�me. Une situation que nos diab�tologues ne peuvent plus g�rer puisque les malades refusent de les �couter et d�entendre la voix de la raison. Il est difficile de sensibiliser et de faire prendre conscience du danger. �L�ann�e derni�re, dix diab�tiques sont d�c�d�s parce qu�ils se sont obstin�s � ne pas interrompre leur je�ne ! A leur chevet, nous avons amen� des imams pour leur demander de rompre le je�ne, mais ils n�ont pas accept� ! Ce ne sont pas des fabulations, mais une r�alit� que nous vivons�, affirme M. Boucetta, pr�sident de la F�d�ration nationale des associations des diab�tiques (Fada). La situation l�irrite, son �quipe constitu�e de sp�cialistes n�arrive pas � convaincre les diab�tiques de renoncer au je�ne, m�me quand cette abstinence les met en danger. D�une mani�re g�n�rale, les m�decins d�conseillent le car�me � tous les diab�tiques car les complications sont graves. Cela peut entra�ner une hypoglyc�mie, une hyperglyc�mie, une acidoc�tose diab�tique ou une thrombose. �Les malades risquent la c�cit�, l�amputation de certains membres ou souffriront d�insuffisances r�nales ou cardiaques. Ce sont des cas av�r�s�, ajoute M. Boucetta, quis�est exprim� hier � la table ronde sur le Ramadan et le diab�te qui s�est tenue au forum hebdomadaire d� El Moudjahid, co-organis�e avec les laboratoires Novo Nordisk. Abondant dans le m�me sens, le professeur Boudiba explique que les repr�sentants du culte doivent parler clairement de la question car les malades n�ont aucune conscience du risque qu�ils encourent. Et de souligner que la d�cision de je�ner ne peut �tre prise qu�apr�s consultation d�un m�decin sur les risques que cela implique. Un diab�tique n�est pas en mesure de d�cider. Il faut savoir que pendant le Ramadan, le rythme journalier et les habitudes alimentaires changent. Les diab�tiques sont expos�s � un risque �lev� de d�velopper plusieurs complications si le rythme et le volume des repas et des boissons sont fortement alt�r�s. Le je�ne chez les personnes atteintes de diab�te de type 1 et chez les personnes atteintes de diab�te de type 2, dont les taux de glyc�mie sont mal stabilis�s, est associ� � de multiples risques. Durant cette p�riode, les diab�tiques doivent maintenir une alimentation saine et �quilibr�e. A titre d�exemple, prendre de grandes quantit�s d�aliments riches en graisses et en hydrates de carbone, en particulier lors du repas du soir, doit �tre �vit�. Il est recommand� d�augmenter l�apport en boissons non caloriques en dehors des heures de je�ne. Le repas pris avant l�aube, le �shour�, doit �tre pris le plus tard possible avant le d�but du je�ne quotidien. Il n�y avait pas de responsable du minist�re des Affaires religieuses parmi les convives. Le professeur Benredouane, expert dans les affaires religieuses, qui a particip� � la conf�rence, a tenu � insister sur le fait qu�il ne repr�sentait aucune institution.