Dans la wilaya de Bouira, pas un jour ne passe sans que l'on signale un mouvement de protestation dans une ou plusieurs communes de la wilaya. Hier encore, plusieurs foyers de tension ont été enregistrés et le plus souvent, les citoyens exigent l'amélioration du cadre de vie, soit pour eux à travers les demandes de relogement ou d'aménagements urbains, soit pour leurs progénitures à travers les réfections des écoles primaires où l'on signale des cas désespérés de certaines d'entre elles. Ainsi en est-il de l'école About Mohand-Akli de Semache, à El-Adjiba, à 25 kilomètres, une école qui n'a d'établissement scolaire que le nom tant elle est victime d'un abandon total. Une école dont les parents d'élèves ont décidé de fermer jusqu'à ce que les responsables à l'échelle de la commune et au niveau de la DE prennent des décisions concernant sa réfection totale. Ces parents d'élèves ont décidé de passer à une autre action pour attirer l'attention du wali en procédant depuis ce dimanche à la fermeture du siège de l'APC d'El Adjiba. L'école About-Mohand-Akli est abandonnée complètement avec des salles de classe et des sanitaires totalement dégradés. Selon eux, cette école qui date des années 1960 et qui devait être fermée définitivement, continue à recevoir des écoliers dans des conditions lamentables. Aussi, et voyant l'état de délabrement de cette école, les parents d'élèves ont décidé de la fermer et de protester jusqu'à ce que les responsables trouvent une solution. Les parents d'élèves réclament la venue sur place du wali et du DE qui n'ont jusqu'à présent pas daigné se déplacer sur les lieux. Ces parents d'élèves rappellent que l'année dernière déjà, une commission d'enquête ministérielle a été diligentée sur le terrain mais sans suite. Seule une commission d'enquête a été diligentée par la DE mercredi dernier mais là aussi, sans aucune suite. Par ailleurs, et toujours dans le secteur de l'éducation, à Dirah, à 50 kilomètres au sud de Bouira, des parents d'élèves de l'école Saïdani-Lhadj du village Touta, réclament le départ d'un instituteur source de tous les problèmes. Selon eux, ce problème les a poussés à déplacer leurs enfants vers une autre école du chef-lieu de la commune mais, vu le manque de transport scolaire, cette solution leur a coûté finalement trop cher. D'où leur demande insistante auprès des responsables de la DE pour muter cet instituteur afin que l'école retrouve sa quiétude. Du côté de Sour-El-Ghozlane, à 33 kilomètres au sud de Bouira, ce sont les enseignants du CEM Saïdani-Rabah qui protestent contre la surcharge des classes. Selon nos informations, les enseignants en grève à cause de ce problème ont été approchés hier par l'association des parents d'élèves qui a promis de le prendre en charge puisque dans le chef-lieu de la commune plusieurs autres collèges sont presque vides et pourront recevoir des élèves de ce collège surchargé. Enfin, et toujours dans le domaine de la protestation, une famille victime de l'effondrement de son logement lors des pluies diluviennes de jeudi dernier, à Aïn Hdjar, à 10 kilomètres à l'ouest de Bouira, n'a trouvé d'autres moyens pour réclamer un nouveau toit que d'occuper la voie publique, la RN18, en fermant carrément la circulation automobile. Selon des informations concordantes, les autorités locales avaient déjà promis à cette famille un relogement mais celui-ci tarde à se concrétiser. Une information confirmée par le maire de la commune qui intervenait sur les ondes de Radio Bouira, en disant que des promesses ont été données à cette famille pour la prendre en charge mais celle-ci réclame la présence du wali sur les lieux pour une prise en charge immédiate. Y. Y.