L'interminable mauvais feuilleton du FLN continue. Son Secrétaire général a été placé jeudi dernier en détention provisoire à la prison d'El Harrach. Une situation d'autant plus inconfortable qu'elle plonge le vieux parti dans une crise. Celle de trop ? Mohamed Djemaï secrétaire général du FLN, déchu de son immunité parlementaire suite à une demande du ministère de la Justice, a été placé, jeudi dernier, en détention provisoire à la prison d'El Harrach, par le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed. Il est accusé de «destruction de documents officiels» et «menaces contre autrui». Rappelons qu'il a renoncé volontairement à son immunité le 9 septembre 2019 en qualifiant son affaire de «personnelle». Sans doute, le SG du FLN n'avait pas pris au sérieux les menaces qui pesaient sur lui. Son excès de zèle l'a aveuglé au point de refuser de démissionner de son poste préférant le céder à un intérimaire, le temps de régler ses affaires, et ce lundi 16 septembre où Ali Seddiki, membre du bureau politique a été choisi pour cette tâche. Aujourd'hui, le vieux parti dont l'image n'a cessé d'être ternie depuis le 22 février dernier avec les différents scandales concernant bon nombre de ses ex-responsables, se retrouve encore une fois sous les feux de la rampe avec le placement de son SG en prison (puisque Djemaï n'avait pas démissionné). Une situation qui inquiète et à laquelle, il faut réagir vite. «Le FLN ne mérite pas de tels dirigeants», soulignent des militants du vieux parti. Eh, oui, une autre mauvaise publicité qui affecte l'image du prestigieux FLN. Pour cela, des membres du Comité central, très remontés par cette situation, ont décidé de se réunir en début de semaine pour prendre contact avec l'actuelle direction du parti, celle dirigée par Ali Seddiki en vue de convoquer une session extraordinaire urgente du Comité central. Deux points seront inscrits à l'ordre du jour à savoir : exclure Mohamed Djemaï et élire un nouveau SG. C'est une démarche nécessaire puisque Ali Seddiki n'a pas les prérogatives de convoquer le CC selon les statuts du parti. Ça sera un rendez-vous très déterminant pour l'avenir du parti», a-t-on précisé. La prochaine réunion du CC sera l'une des plus atypiques qui se déclinera tout autant par le fait que l'actuelle direction n'a pas la possibilité de réunir cette instance. «L'urgence est de réunir cette instance le plus tôt possible», soulignent les membres du CC contestataires, mais il faudrait réfléchir au remplaçant sans attendre. Pour cela, la liste des candidats risque d'être aussi longue que la dernière fois, bien que les critères de sélection doivent être plus sévères cette fois-ci. Les postulants sont déjà nombreux et si l'on croit certains membres du CC, l'avenir du FLN dépendra cette fois-ci de ses anciens dirigeants. L'option de choisir un «jeune» a été un échec total et les vieux ténors du FLN ne sont plus prêts à lâcher prise cette fois-ci. Selon quelques indiscrétions, les principaux postulants au poste de premier responsable du parti seraient Mustapha Mazouzi, Saïd Bouhadja et Abdelhamid Si Affif. L'idée d'un éventuel retour de Saïd Bouhadja semble faire son chemin. Du moins chez ses propres partisans. Ilhem Tir