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LETTRE DE PROVINCE
La derni�re promesse faite � Constantine !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 07 - 2010


Par Boubakeur Hamidechi
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All�luia ! Constantine n�aura plus de bidonvilles d�ici � six mois ! L�annonce vient d��tre faite par son wali et l�all�gresse a gagn� la �Cit� Bessif� la bien nomm�e�
Trente ann�es apr�s le �coup de force� (traduction de �bessif�) de quelques familles ayant d�cid� de s�octroyer un toit en dehors de la loi, voil� venu enfin le temps du relogement et de la� l�galit�, leur a-t-on dit. Tout cela est bien et demeure m�me conforme au r�le de l�Etat. Cependant, ce qui l�est moins ce sont les fanfaronnades qui accompagnent de telles annonces et poussent un certain haut fonctionnaire � l�autosatisfaction et aux diagnostics d�finitifs quand de prudents sp�cialistes rappellent depuis longtemps que le probl�me de l�habitat pr�caire ne se r�sout pas uniquement par la chirurgie. Ce n�est donc pas tant que l�administration actuelle en fasse un cheval de bataille de ces op�rations de relogement (d�ailleurs les pr�c�dentes avaient fait de m�me), mais de la capacit� des pouvoirs publics � mettre en place une v�ritable politique urbaine. Celle qui doit aller au-del� du d�placement des populations du nettoyage par le vide et par les bulldozers des sites squatt�s. Car dans ces cas-l�, l��chec est garanti et ne pr�munit gu�re contre le risque d�un nouveau �bourgeonnement �. Dans sa longue histoire, cette ville a eu justement � conna�tre souvent de tels avatars avec la question. Il y a quelques ann�es, une pol�mique locale et n�anmoins singuli�re a �clat� au sujet de l�anciennet� des sites bidonvillis�s � la veille d�une semblable op�ration de relogement. Entre les gourbis du Mansourah et ceux de la carri�re Lentini, il fallait � l�administration trancher lequel, des deux, avait la priorit�. Avec son demi-si�cle �respectable�, le squat du Mansourah se pensait comme le haut lieu de la grande mis�re. Mais c��tait sans compter sur d�autres greffiers de la m�moire qui parvinrent, eux, � exhumer la preuve �crite qu�un autre l�a pr�c�d�. Grands b�tisseurs de gourbis, les habitants de la carri�re Lentini dat�rent avec exactitude leurs occupations des lieux. Il leur avait suffi d�exhiber un extrait de d�c�s d�un r�sidant datant de 1941 pour s�imposer dans cette �trange querelle. Comme on le voit, l�acc�s au logement social rel�ve moins de crit�res socio-�conomiques des r�sidants r�els et recens�s comme tels que comme un levier d�magogique que manipule l�administration dont la r�putation dans ce domaine n�est plus � faire. La proc�dure est r�p�titive, les justifications aussi et, comme l�on ne doit plus en douter, les r�sultats sont chaque fois annihil�s par de nouvelles vagues de demandeurs. Autant dire d�une mani�re abrupte que l��radication du bidonville ill�gal n�est possible que dans le cadre national et coercitif d�une v�ritable politique de la ville. Et pour cause, le gourbi demeure dans les r�flexes sociaux et culturels le premier maillon dans le cha�non permettant de s�ins�rer dans la cit�. Sans complaire au z�le des administrations locales consistant tant�t � d�loger d�une mani�re odieuse des populations et tant�t � m�diatiser outrageusement le relogement d�autres, force est d�admettre que, dans les deux cas, elles font fausse route. Car � l��vidence, elles semblent ignorer que l�assainissement urbain est loin de n��tre qu�une arithm�tique de logements et de quotas orient�s. Oublie-t-on, en effet, qu�au-del� des moyens mis � disposition et m�me du souci esth�tique, une ville a besoin d�autres choses ? En un mot : l�urbanit�. Celle qui consiste � une somme d�habitudes dans le savoir-vivre partag�. En clair, il y a autant d�urbanit� humaine croupissant dans nos bidonvilles que d�incorrigibles ruraux ayant pignon sur rue. Enoncer imprudemment le dogme du droit au logement � tout r�sidant sans pr�ciser quelques modalit�s restrictives (ressources, scolarit�s des enfants, etc.) n�a-t-il pas �t� � l�origine de la bataille perdue contre l�habitat alibi ? Sachant que les populations des bidonvilles se renouvellent par vagues, comment expliquer cette bienveillance ruineuse sinon par la corruptibilit� de l�administration et des �lus ? Ainsi, quand se conjuguent les conditions objectives d�une ruralisation galopante et la passivit� des pouvoirs publics, il ne peut en r�sulter qu�un immense g�chis plus co�teux au Tr�sor de l�Etat que ne pouvait l��tre la restauration enti�re d�une m�tropole de la taille de Constantine. Face � une probl�matique d�une complexit� sans pareille, l�administration locale ne peut, sur le court terme, que jouer aux �marchands de sommeil � au profit du peuple des bidonvilles tout en sachant qu�elle ne parviendra jamais, par elle-m�me, � ass�cher le flot des candidats. Aussi trouve t- elle chaque fois l�gitime de manifester sa pr�sence et, dans le m�me temps, faire sa propre promotion en amplifiant m�diatiquement les �youyous� de la cit� Bessif puis de s�en aller susciter ceux de Fedj-Errih. Comme un remake, le m�me spectacle passe en boucle depuis des ann�es gr�ce auquel tout wali croit jouer le premier r�le. Mieux, celui qui est en poste actuellement nous promet que dans 180 jours, Constantine aura reconquis ses horizons jusque-l� bouch�s par cette verrue. Une promesse de plus et du m�me tonneau que celle du 3 ao�t 2008, date de la pulv�risation du stade Benabdelmalek. A cette �poque-l�, il �tait dit que les rails du tramway passeraient dans, au plus tard, 6 mois ! Deux ans apr�s, les Constantinois savent o� en sont les travaux !! H�las, rien n�est plus accablant que les promesses d�s lors qu�elles n�engagent que ceux qui y croient ! Comme il se doit, par cons�quent, un wali n�y est jamais pour quelque chose � l�heure des rendez-vous.


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