«Pas d'élections sans transition», était le slogan phare de la traditionnelle marche des étudiants de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou qui, à l'instar de leurs camarades d'autres universités du pays, ont tenu à sortir dans la rue pour le 31e mardi consécutif. Un nouvel acte de protestation qui a été marqué par une faible mobilisation puisque les étudiants n'étaient que quelques centaines à se rassembler devant le portail du campus Hasnaoua où ils seront rejoints par des enseignants et des citoyens pour constituer un défilé dont le nombre sera étoffé par des citoyens qui se sont mêlés à la procession de marcheurs dont le nombre «se gonflera», au fur et à mesure que ces derniers avançaient à travers le parcours traditionnel de la marche. En plus du rejet du rendez-vous électoral du 12 décembre prochain, qu'ils qualifient «de scrutin de la honte», les manifestants clamaient le nom du moudjahid Lakhdar Bouregaâ dont ils dénoncent l'incarcération et exigent la libération au même titre que tous les autres détenus d'opinion. Quid de la faiblesse de la mobilisation des étudiants durant les marches du mardi, manifeste et visible depuis le mois de juin dernier ? Si les examens justifient en partie le reflux criant de la mobilisation estudiantine, des observateurs n'hésitent pas à l'expliquer par des querelles de clochers qui empêchent la communauté universitaire de Tizi Ouzou à retrouver sa cohésion habituelle et à se structurer. D'ailleurs, peu de monde est venu à la réunion prévue mercredi dernier pour jeter les bases d'une organisation de toutes les composantes de l'UMMTO en vue d'insuffler une dynamique au mouvement révolutionnaire du 22 février, comme l'avaient laissé entendre les initiateurs de ce regroupement. S. A. M.