La mobilisation ne faiblit pas. C'est le deuxième mouvement de protestation de la famille estudiantine organisé en moins d'une semaine au niveau de la capitale du Djurdjura. Après le mouvement qui a eu lieu mardi dernier, les étudiants de l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (Ummto) ont décidé, hier dans l'après-midi, de sortir une fois encore dans la rue pour dire «non» à la candidature de Bouteflika à un 5e mandat à la prochaine élection présidentielle, mais aussi pour demander le départ du système en place. En cette deuxième semaine de protestation, des milliers d'étudiants ont décidé de battre le pavé et de sortir dans la rue pour marcher dans les artères du centre-ville des Genêts pour réitérer leur refus au 5e mandat du président candidat et le départ immédiat du système politique qui gouverne le pays. Cette marche pacifique à laquelle a pris part une marée humaine composée essentiellement d'étudiants s'est ébranlée aux environs de 13 heures du portail principal du campus Hasnaoua avant de longer la rue Lamali Ahmed en passant par le boulevard Houari Boumediène pour rejoindre le boulevard Mohand Said Ouzeffoun vers l'ex-Hôtel de ville (ex-mairie). A préciser que la composante des carrés des marcheurs est constituée uniquement d'étudiants, sans aucune couleur politique ou partisane, a-t-on constaté sur les lieux. D'ailleurs, c'est l'aveu des étudiants lors de la précédente marche de la semaine écoulée. Les marcheurs ont scandés des slogans hostiles au 5e mandat et au Premier ministre. Ils criaient haut et fort : «Non au 5e mandat». Il est à souligner qu'un dispositif de policiers civils a été mobilisé pour encadrer cette protestation pacifique où aucun incident n'a été enregistré.