Deux animateurs du Hirak ont été arrêtés hier. L'un a été rapidement relâché et le second, Salhi Abderrezak, un syndicaliste, était, en début d'après-midi, entre les mains des services de sécurité. Selon son fils qui a averti les marcheurs, Salhi sortait de chez lui et se dirigeait vers le centre-ville de Boumerdès pour sensibiliser, durant quelques minutes, comme il le fait chaque vendredi, les manifestants sur leurs droits et de leur rappeler la nécessité de marcher pacifiquement. Par ailleurs, il a été convoqué il y a quelques jours pour être longuement interrogé par quatre officiers de police. Notons que c'est la première fois que des arrestations ont été effectuées dans la région de Boumerdès avant le départ de la marche. Cela n'a pas empêché la grande foule de marcher comme à chaque vendredi depuis le début de la révolution pacifique du 22 février. En effet, les citoyens des villes de Boumerdès, de Bordj-Menaïel , au centre-est de la wilaya et Dellys, à l'extrême est de la région, sont sortis pour manifester contre la tenue des élections prévues pour le 12 décembre 2019. Pour marquer leur opposition à ces élections, ils ont vilipendé les candidats soupçonnés d'être « des complices du régime qui veut, coûte que coûte, se maintenir». Comme à leur habitude, les manifestants des deux sexes et toutes générations, des trois villes de la wilaya de Boumerdès, ont accompli leurs itinéraires respectifs pacifiquement en scandant les slogans du Hirak. Abachi L.