Malgré leur nombre réduit, les étudiants de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont tenu à sortir dans la rue, hier mardi, marquant, ainsi, le 33e acte de la mobilisation de la communauté universitaire qui peine à retrouver sa cohésion d'antan, en raison de conflits d'ordre «structurel et organisationnel», selon l'explication donnée par un enseignant. Le défilé des étudiants auxquels des citoyens sont venus prêter main forte, a sillonné le parcours habituel de la marche, scandant les habituels cris et les chants contestataires et hostiles au système . Le rejet des élections du 12 décembre prochain et la libération des détenus étaient les refrains les plus repris par les marcheurs. «Nos rêves ne rentrent pas dans vos urnes !», clament-ils, réitérant leur refus de la tenue de toute élection sans l'instauration d'une transition démocratique. «Libérez les otages !», « libérez nos enfants !», proteste-t-on dans le cortège où les portraits du moudjahid Lakhdar Bouregaâ, Karim Tabbou, Samir Belarbi, Fodil Boumala et d'autres ont été portés à bout de bras. Pour les manifestants, ces militants et activistes politiques sont injustement incarcérés. Leur seul crime est «d'être des semeurs d'espoir», considèrent-ils. S. A. M.