Face au d�ficit en infrastructures d�accueil, le commerce de location des maisons meubl�es par des particuliers durant la saison estivale, qui enregistre un flux d�estivants venus des quatre coins du pays, prend de plus en plus d�ampleur dans une wilaya o� l�investissement touristique demeure un vain mot. Le visiteur de la wilaya de Jijel en ce mois de juillet o� les plages sont prise d�assaut, voit placard�es sur les vitrines des caf�s, KMS, buralistes, vendeurs de journaux, dans les gares routi�res, des petites annonces sur lesquelles on pouvait lire �loue maison pour la saison estivale, t�l.�. Un nouveau ph�nom�ne, car il �tait inconcevable, il y a quelques ann�es, qu�un Jijelien, notamment celui de la ville, loue sa maison � des tierces personnes. La donne �conomique a impos� de nouveaux comportements chez les citoyens dans une ville o� le visiteur doit faire de la gymnastique pour acheter un journal � midi parce que les commer�ants pr�f�rent faire leur sieste. Il convient de signaler que le commerce de location des maisons durant la saison estivale a contribu� � l�apparition de nouvelles activit�s dont les agences immobili�res, notamment au chef-lieu de la wilaya, et � l'�mergence d�une nu�e d�interm�diaires dans ce genre de transaction dans un march� qui �chappe totalement au contr�le de l�Etat. Une simple vir�e aux diff�rentes r�gions c�ti�res de la wilaya dont entre autres, B�ni Bela�d, Sidi Abdelaziz, El-Meza�r, El-Kennar, Bazol, Tassoust, Jijel, Azndrew, El-Aouana, Timizer, Ziama Mansouriah, nous a permis de constater que la location des maisons pour mettre un peu d�argent de c�t� pour la rentr�e scolaire et le mois de Ramadan est l'affaire de toutes les franges sociales, notamment les fonctionnaires qui pr�f�rent passer leur vacances chez la grande famille. Certains sont all�s plus loin en proc�dant � des travaux de r�habilitation des vieilles maisons de leurs p�res pour trouver g�te durant l��t� afin de louer leur appartement � des estivants. Rencontr� � la terrasse de l�h�tel Kotama en train de savourer des boissons fra�ches en compagnie de sa famille, Youcef, la cinquantaine entam�e, commer�ant de son �tat, originaire de la wilaya de Batna, nous a affirm� qu�il vient � Jijel depuis 2000 et qu�il loue chez la m�me personne depuis cinq ans un �tage de villa sur les hauteurs de la ville de JIjel. �La location, il y a quatre ans, me revenait � 1 500 DA la journ�e, mais actuellement je paie 3 000 DA par jour et je me plains pas�, a-t-il dit. Concernant son choix de Jijel, notre interlocuteur nous a indiqu� qu�il est dict� par un facteur de s�curit� et les coutumes de la ville. �Je peux laisser ma famille aller � la plage toute seule sans �tre inquiet, car il n�y a pas de risque d�agression contrairement � certaines wilayas limitrophes. Parfois, mes obligations m�obligent � faire un saut � Batna pour r�gler quelques affaires professionnelle, et cela sans me faire des soucis, car je fais confiance au locataire avec qui j�ai tiss� des liens d�amiti�. Lors de notre passage dans un certain nombre d�agences immobili�res, nous avons constat� que le prix d�une maison meubl�e varie entre 2 500 et 3 500 DA la nuit�e en fonction de l�endroit et des commodit�s. Ce qui est nettement moins cher qu�une nuit�e dans une chambre double d�un h�tel non class� qui oscille entre 4 500 et 6 000 DA en pleine saison. Lors de notre vir�e, nous avons constat� que les prix de location des maisons sur la c�te est de B�ni Bela�d, El-Meza�r, Sidi Abdelaziz, El-Kennar, fr�quent�es essentiellement par les familles estivantes des wilayas de Constantine et de Mila, El-Oued, Gharda�a et Biskra sont relativement moins chers que ceux pratiqu�s dans les r�gions de Jijel, Andrew, vu la proximit� du parc animalier d�Ouled Bounar, o� le prix de location d�un F3 bien meubl� est de 3 500 DA la nuit�e. Un prix qui n'est pas � la port�e des bourses modestes qui sont contraintes de se rabattre sur des bicoques et des baraques de fortune et parfois m�me des garages dans les r�gions de Tercha � Ziama Mansouriah, Herratane, Boukhertoum, El-Heddada, Tassoust, Emir-Abdelkader, Tassifet, Timizer, Arbide Ali, la cit� 5-Juillet, El-Kennar et Fazea, juste pour fuir la fournaise et la canicule des wilayas de l�int�rieur du pays et passer des moments de d�tente au bord de la grande bleue � 1 200 et 1 500 DA la nuit�e. En somme, un commerce informel juteux qui doit �tre r�gi par une r�glementation comme c�est le cas chez nos voisins tunisiens, afin qu�il puisse �tre un source de revenus pour ces communes.