L'annonce du parti majoritaire est un signe avant-coureur sur l'intention du chef de l'Etat de briguer un autre mandat. C'est parti. La piste pour un 4e mandat est bien dégagée. Désormais, il n'y a plus de flou sur la présidentielle de 2014. La candidature du président de la République à sa propre succession se confirme au fil des jours. L'annonce du parti majoritaire est un signe avant-coureur sur l'intention du chef de l'Etat de briguer un autre mandat. «Le président attend juste le moment opportun pour annoncer sa candidature», nous confie une source proche du sérail. Lors de la réunion du comité central, tenue samedi dernier, le FLN a devancé le pas à ses alliés en annonçant que son candidat est le président de la République qui est également le président du parti. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a indiqué dans son discours que le choix de M.Bouteflika pour la présidentielle «s'impose de lui-même, car nous avons dressé un bilan positif» de ses trois mandats. Le secrétaire général du FLN a balayé tous les embarras pour montrer que le président peut gouverner. «L'ancien président américain Franklin Roosevelt a été élu à quatre reprises alors qu'il se déplaçait en chaise roulante», a souligné le chef du FLN, qui voulait répondre aux opposants du 4e mandat qui estiment que l'Etat de santé du président est fragilisé. Dans un communiqué publié à l'issue des travaux de sa session ordinaire, le comité central du parti du FLN a appelé le Président Bouteflika à la poursuite de son programme politique en amendant la Constitution dans les plus brefs délais dans le but de renforcer l'Etat de droit, de consacrer le principe de séparation des pouvoirs et de préciser les prérogatives des différentes institutions de l'Etat. A l'instar du FLN, plusieurs partis mènent une campagne tambour battant pour le 4e mandat. Le RND, comme le parti TAJ de Amar Ghoul et le MPA de Amara Benyounès font de cette revendication leur cheval de bataille. A moins de cinq mois du rendez-vous électoral, les postulants à la magistrature du pays se manifestent de plus en plus. Il y a quelques jours, l'écrivain algérien Yasmina Khadra a déclaré qu'il est partant pour la course à la présidentielle. «C'est officiel, je suis candidat à la présidentielle de 2014», a annoncé M.Khadra lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Au même moment, Djillali Soufiane, le président du parti Djil el Djadid (la nouvelle génération, Ndlr) s'est également porté candidat. La liste est encore ouverte puisque d'autres candidats sont attendus. C'est le cas de Ali Benflis, l'ex- candidat à la présidentielle de 2004 et la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Pour Benflis, les choses sérieuses ont commencé. En attendant l'annonce officielle de sa candidature, ses sympathisants mènent une campagne tambour battant pour soutenir sa candidature. Une coordination collégiale des comités pour la candidature de Ali Benflis vient d'être créée le 1er novembre dernier. La coordination qui regroupe 11 wilayas a lancé un appel à l'ancien chef de gouvernement l'invitant à se présenter à la présidentielle de 2014. Concernant le Parti des travailleurs, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2004 et 2009 n'a pas encore tranché cette question. Contrairement à ces derniers, seul l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour et Moussa Touati ont annoncé, dès le départ, leur candidature. Ainsi, il faut s'attendre au moins à six candidats qui seront en lice pour la présidentielle de 2014.