Large mobilisation, hier lundi, des enseignants des écoles primaires au premier jour de leur grève. En l'absence de dialogue avec la tutelle, la Coordination nationale des enseignants du cycle primaire a décidé d'une grève cyclique de trois jours par semaine. Les enseignants, qui poursuivent aujourd'hui leur contestation, menacent également de boycotter les examens du premier semestre. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le bras de fer entre les enseignants des écoles primaires et le ministère de l'Education nationale se poursuit. Le mouvement de grève, qui a été déclenché depuis sept semaines par des enseignants du primaire, sans aucune couverture syndicale, est en train de prendre de l'ampleur. D'ailleurs, il y a eu une forte mobilisation, hier, au premier jour de grève, autour de ce mouvement. La Coordination nationale des enseignants du cycle primaire n'a pas donné un taux de suivi national puisque ces derniers ne sont pas encore organisés. Les enseignants grévistes estiment que le taux de suivi diffère d'une wilaya à une autre, et d'un établissement à un autre. Selon leurs estimations, dans certains établissements, le taux de suivi a dépassé les 80% et dans d'autres 50%. Les protestataires étaient nombreux à se rassembler, hier, devant l'annexe du ministère de l'Education nationale, à Alger. Les représentants des enseignants grévistes ont pensé qu'ils allaient être reçus par le ministre de l'Education. Mais, depuis la semaine dernière, la tutelle, qui a reçu la plateforme des revendications des grévistes, n'a pas encore réagi. Devant ce silence, les enseignants, qui vont poursuivre leur mouvement aujourd'hui et demain, ont décidé d'une grève cyclique de trois jours par semaine à partir de la semaine prochaine. «Nous avons constaté qu'il n'y a aucune intention d'ouvrir les portes du dialogue de la part du ministre de l'Education, ni nous convoquer pour une réunion. Nous allons donc poursuivre notre grève nationale aujourd'hui et demain, et à partir de la semaine prochaine, ça sera une grève cyclique de trois jours par semaine jusqu'à l'ouverture des portes du dialogue par la tutelle», a déclaré un représentant des enseignants. Les protestataires, qui sont soumis à des ponctions sur salaire depuis le début de leur mouvement, affirment qu'ils ne reculeront pas, en dépit de toutes les mesures dissuasives de l'administration, notamment les menaces d'exclusion, tant que leur plateforme de revendications n'est pas satisfaite. «Nos revendications sont légitimes et ne sont pas uniquement d'ordre pécuniaire mais nous luttons aussi pour l'avenir de nos enfants et une école primaire de qualité, car nous sommes démunis des moindres moyens pédagogiques», ont expliqué les protestataires. D'ailleurs, ils comptent faire pression sur la tutelle en menaçant de boycotter les examens du premier trimestre qui débutent le 22 novembre prochain. S. A.